Quand les hirondelles volent bas, c’est signe d’orage, et quand une mouette tombe à pic, c’est signe d’un présage encore plus mauvais… La danse de la mouette est un nouveau tome de la série du Commissaire Salvo Montalbano. Andrea Camilleri nous offre un nouvel opus qui débute à l’orée du jour, avec la mort tragique d’une mouette.
Cet événement va perturber notre Dottore Montalbano et cela jusqu’à son arrivée à l’aéroport où il doit y retrouver sa petite amie Livia. Le retard de l’avion va le mettre en rogne et l’amener à une critique acerbe d’une « République fondée sur le trafic de drogue, le retard systématique et le bavardage dans le vide ». Pendant ce temps, le décès de la mouette est oublié… enfin presque.
De retour chez lui, et après une baignade dans une « eau périmée », Montalbano doit aller au commissariat pour y signer quelques papiers. Livia insiste pour qu’il ne rentre pas trop tard car les deux amoureux doivent ensuite partir quelques jours en vacances.
Mais voilà, Montalbano va tout bonnement oublier Livia à cause de Fazio. Ce dernier a disparu la vieille au soir. Connaissant le sérieux et la droiture de son officier, Montalbano va vite comprendre que quelque chose de grave lui est arrivé. En compagnie d’Augello, le commissaire va se plonger tambour battant dans l’enquête. A chaque étape de celle-ci le pire des présages va se dessiner, jusqu’à ce que les deux hommes se fassent tirer dessus…
C’est le sourire au coin des lèvres qu’on tourne les pages de ce roman. Andrea Camilleri nous fait rire à travers des dialogues qui fusent comme des ricochets. Un humour qui se veut moqueur des institutions et critique envers le pouvoir politique italien. L’écriture est belle et l’histoire rondement menée avec de superbes personnages.
Une seule déception : celle de ne pouvoir lire la version originale ! Car même si le traducteur, à mon sens personnel, fait un travail magnifique, j’aurais aimé ressentir le « phrasé Camillerien » comme le ressent un Italien. D’ailleurs, les premières lignes peuvent surprendre les novices de la série, qui peuvent se croire au beau milieu d’un roman ch’ti…