Power Rangers, c’est une franchise qui reprend les codes des séries Super sentai japonaises tout en tournant les séquences où les héros ne portent pas leurs casques avec des acteurs occidentaux. Depuis quelques années, l’éditeur américain Boom! Studios a récupéré les droits pour exploiter en comics l’arc Mighty Morphin, le premier et certainement le plus connu des arcs. Notre avis sur la version française du premier tome.

 

Le synopsis de base des Power Rangers Mighty Morphin débute alors que Rita Repulsa, la méchante de l’histoire, est accidentellement libérée de la prison dans laquelle Zordon, le chef des Power Rangers, l’avait enfermée 10000 ans plus tôt. Zordon décide alors de faire appel à « cinq jeunes courageux et forts ». C’est ainsi que naissent les Power Rangers et ils passeront par de multiples péripéties avant de parvenir à endiguer le mal. L’une des plus grosses menaces se présente lorsque Rita donne les pouvoirs du Power Ranger vert démoniaque à Tommy, le place sous son emprise et l’envoie détruire les autres Rangers de Zordon. L’histoire des comics débute alors que le charme de Rita a été rompu et que le Power Ranger vert vient de rejoindre le reste de l’équipe pour lutter contre le mal.

Le scénario raconte la manière dont Tommy essaie de s’intégrer à l’équipe tout en luttant contre l’influence résiduelle de Rita sur lui. La construction des personnages et des situations se veut moins caricaturale que dans la série télé des années 1990 et on se prend à se soucier de la psychologie des personnages, chose complètement improbable lorsque l’on se rappelle du matériau de base. Au niveau des évènements en eux-mêmes, je n’ai pas pu m’empêcher de voir dans les principaux ressorts scénaristiques une certaine influence de l’épisode en deux parties de l’époque : La Chandelle Verte, où Rita essayait également de récupérer les pouvoirs du Ranger vert. Il s’agissait de l’un des épisodes où l’on pouvait ressentir une véritable dramaturgie – et accessoirement l’un de mes préférés.

Débuter les comics par une histoire qui se raccroche parfaitement au déroulement de la série tout en se permettant d’y ajouter une certaine profondeur est une excellente chose, d’autant plus que le ton de ces histoires ne perd pas l’humour parfois un peu kitch inhérent à la série tout en modernisant certains aspects – le rôle de Bulk et Skull est, par ailleurs assez symbolique, puisqu’ils tiennent une sorte de journal vidéo autour des Power Rangers, à l’image de ce que feraient certains youtubers.

La qualité du dessin est dans la moyenne des productions actuelles, en fait, le style parvient à être raccord avec ce que la série pouvait proposer, les personnages sont bien reconnaissables et les lieux aussi. Au-delà de ça, le visuel ne nous a pas non plus fait l’effet d’un feu d’artifice. Un bon travail qui ne sera peut-être pas à mettre dans la catégorie des œuvres légendaires pour autant.

Un mot concernant l’édition française très soignée de Glénat qui parvient à proposer de la qualité au niveau du papier et une édition reliée pour un prix très modique – 9,99€, c’est presque donné. On peut dire que l’éditeur à frapper fort.

Comme le faisaient certains épisodes en plusieurs parties, la fin du tome 1 se termine par un cliffhanger qui rappelle les plus beaux suspenses de l’épisode en cinq parties « Rencontre avec le Ranger vert ». On est impatient de voir la suite et de savoir si Glénat compte également publier les spin-off sortis ou prévus autour de la licence, comme celui concernant le Ranger rose ou le cross-over avec la Justice League.

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