Cette nuit du 6 novembre a marqué la fin de l’évènement le plus suivi au niveau mondial ces derniers temps par la victoire de Barack Obama aux présidentielles américaines. Si en France, nombreux étaient ceux qui s’attendaient à une nette victoire du candidat démocrate, les sondages et les impressions venant des Etats-Unis montraient que l’élection allait être serrée jusqu’au bout.

Qu’importe, Obama l’emporte, et heureusement. En effet, le défendeur exultant des libertés que je suis s’offusque de certaines réformes que présentait Mitt Romney, le candidat républicain. Il promettait par exemple d’interdire l’avortement sauf en cas de viol ou d’inceste, ou encore de favoriser les forages de gaz et de pétrole de schiste pour pouvoir couper les subventions aux énergies renouvelables. Enfin, il prévoyait d’accentuer fortement le libéralisme économique, en baissant les impôts, mais en diminuant le contrôle et la régulation du système économique et financier. Ceci est plutôt mal venu quand on sait que la crise est due aux dérapages du système financier et bancaire.

Bref, Obama a le droit à un nouveau mandat de 4 ans pour mener sa politique à terme. Mais il va devoir se bouger un peu pour rendre la confiance que lui ont accordé les électeurs. En effet, après avoir dépensé une grande partie de son énergie durant son premier mandat à la mise en place de son système de protection sociale « Obamacare », il va devoir s’attaquer à des sujets urgents, notamment l’emploi, l’éducation et l’immigration illégale en interne, mais aussi le problème du nucléaire iranien, le conflit israélo-palestinien ou encore les poussées impérialistes du grand rival chinois à l’international. Cependant, son plus grand chantier sera celui du budget et de la dette (qui est colossale) s’il veut éviter des coupes budgétaires automatiques dès janvier 2013.

Mais comme Mister Obama n’aime pas la facilité, on lui a mis une petite épine dans la botte de foin. Ainsi, la Chambre des représentants reste conservatrice, et comme les pouvoirs du Congrès sont colossaux outre-Atlantique, Obama va devoir absolument et très rapidement trouver un arrangement avec les représentants du parti républicain, sous peine de voir son action paralysée.

Enfin, cette élection a révélé une véritable fracture dans la société américaine en opposant deux visions de l’avenir des Etats-Unis. Obama va donc devoir surpasser ces divisions et tenter d’unir à nouveau la population de la première puissance mondiale.

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