Après un premier épisode sympathique mais pas vraiment inoubliable, la saga Risen revient avec un second épisode baptisé Risen 2 : Dark Waters. Dans cette nouvelle aventure, le joueur incarne toujours le héros sans nom du premier opus. Celui-ci a élu domicile dans la cité portuaire de Caldéra, en tant qu’officier de l’Inquisition. Manque de pot, la ville est assiégée par un Kraken qui empêche tout approvisionnement venu de l’extérieur. N’ayant d’autre choix que de cuver son désespoir dans l’alcool, notre personnage n’a plus de héros que le nom. Du moins jusqu’au jour où Patty lui apprend que son père, le célèbre capitaine pirate Barbe d’Acier, a trouvé la trace d’un ancien artefact permettant de venir à bout de la bête. Ni une, ni deux, le héros retrouvé embarque pour une quête qui va lui faire voguer contre vents et marées.

Niveau scénario, Risen 2 : Dark Waters reste dans du très classique, même si cela reste diablement efficace. Les joueurs du premier opus noteront d’ailleurs une narration bien plus pertinente dans cette suite, bien mieux pensée. Chaque nouvelle étape de l’aventure apporte son lot de découvertes de lieux magnifiques, de rencontres hautes en couleurs. Du point de vue de la construction, le jeu de Piranha Bytes franchit également un cap par rapport à son aîné. Là où le premier épisode nous proposait un environnement peu ouvert qui avait tendance à se refermer au fil et à mesure de  la progression, Risen 2 adopte la tendance inverse, bien plus logique. Chaque heure de jeu ouvre un peu plus larges les portes d’un univers bien pensé, toujours plus vaste. On prend son pied à aller d’île en île afin de constituer son équipage pour enfin prendre la mer à bord de son propre bateau, son propre bébé.

Côté gameplay, le jeu pioche du côté de softs tels que Gothic concernant le système d’évolution des personnages, avec des points de compétence à gagner en fonction des performances en jeu. Ces derniers sont à affecter dans diverses catégories (lame, arme à feu, résistance, ruse et vaudou) afin que chaque partie soit différente de celle de son voisin. Certains aspects ne se débloquent par ailleurs qu’en se rapprochant de certaines factions lors des quêtes annexes, bouchant alors la voie à d’autres. Un moyen d’inclure une rejouabilité évidente pour le soft. Pas mal de bonnes idées donc. Dommage que tout n’est pas bénéficié d’un soin identique : la refonte du système de combat est pour sa part un lamentable échec, les développeurs ayant voulu retranscrire la technicité de l’escrime dans le soft. Au final, on n’y comprend pas grand-chose, et on se retrouve la plupart du temps à exploser les touches de notre pad pour venir à bout des adversaires. Dommage.

Enfin, concluons ce test par un petit mot sur la partie technique. Là, malheureusement, on se rend compte que Risen 2 : Dark Waters ne joue pas dans la même catégorie que certains autres blockbusters comparables. Les décors auraient tout pour être beaux, en théorie, mais les ombres clignotantes  les chutes de framerate, le clipping et les autres petits défauts situés ici et là viennent gâcher la fête. La modélisation et les animations des personnages ne viennent pas nécessairement changer la donne, puisque là encore du boulot aurait été à accomplir pour parvenir à quelque chose de convenable. Au final, les quelques 40 heures nécessaires pour boucler l’aventure et un nombre suffisant de quêtes annexes se révèlent bien suffisantes alors que l’on nous promettait un peu plus avant la sortie du soft.

Risen 2 : Dark Waters n’est, au final, pas une bombe. Il n’en reste pas moins un soft assez agréable, particulièrement grâce à son ambiance qui n’est pas sans rappeler celle de Pirates des Caraïbes. Rien que pour cela, il mérite qu’on lui accorde de l’attention. Dommage que tant de petits défauts viennent gâcher le plaisir global.

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