Sniper : Ghost Warrior, troisième ! Le concurrent de l’excellent Sniper Elite revient dans une troisième aventure ambitieuse, qui tente de gommer les défauts de ses aînés. Le titre de CI Games parvient-il à faire son trou dans une période déjà riche en sorties ? Tient-il la distance face à la concurrence ?
Géorgie, jolie jolie. Ou pas.
Vous êtes Jon North, un jeune soldat américain. Vous débarquez en Géorgie pour résoudre plusieurs problèmes, tant sur le plan professionnel (tuer tous les méchants pas beaux de la zone, pour simplifier) que personnel (avec un frère disparu à retrouver). Alors que le second épisode privilégiait une approche très linéaire, Sniper : Ghost Warrior 3 joue la carte du monde ouvert. Sans surprise, il lorgne du côté des grands classiques du genre, Far Cry en tête. CI Games construit ainsi un environnement qui, s’il n’a rien de novateur à proposer, affiche nombre de qualités et remplit parfaitement la checklist habituelle : missions principales et secondaires, points d’intérêt à découvrir, phases à véhicules, déplacements rapides, etc. L’univers est découpé en trois zones distinctes que vous découvrirez au fil de l’aventure, permettant de varier le visuel.
Cet environnement, bien conçu d’un point de vue du level design, avec pas mal de verticalité, se révèle être un excellent terrain de jeu. Malheureusement, on se rend rapidement compte que Sniper : Ghost Warrior 3 est un jeu qui ne bénéficie pas d’un budget équivalent aux mastodontes du genre. Techniquement, le titre est extrêmement pauvre. Les décors ont beau être variés et tenter ponctuellement un peu de nouveauté, on regrette que plus de moyens n’aient pu être injectés dans le projet. Les textures sont assez moyennes, les effets de lumière sympas sans être incroyables. Le ressenti est identique en ce qui concerne les animations des ennemis, très limitées et pas franchement incroyables. Globalement, la technique du jeu est à la ramasse, et les temps de chargement interminables qui viennent ponctuer le scénario sont là pour achever les courageux.
Le son pour les sales gosses
C’est d’autant plus dommage que, sur quasiment tous les autres points, Sniper : Ghost Warrior 3 s’en sort très bien. A commencer par la bande originale du jeu, absolument excellente, signée Mikolai Stroinski (déjà à l’oeuvre sur The Witcher 3 : Wild Hunt – Blood and Wine ou The Vanishing of Ethan Carter). Une bande-son d’ailleurs extrêmement mise en avant par Koch Media, qui distribue le jeu en France, qui nous a fait le plaisir de la joindre au petit colis qui nous était destiné.
On peut dire que @KochMediaFR sait rendre les retours de vacances moins compliqués ! ❤️ avec Puyo Puyo Tetris en plus, il y a de quoi faire! pic.twitter.com/1Yy8ee7UOU
— Jonathan 👨🏻💻 (@JonathanTerazzi) May 3, 2017
Sniper : Ghost Warrior 3 propose de varier les plaisirs en termes de gameplay, avec trois grands axes principaux : les phases de véritable sniper, l’infiltration, et de l’action pure. Cette alliance permet d’éviter la monotonie qui pourrait tendre à s’installer sans cela. Bien évidemment, les séquences de shoot sont les plus importantes et les plus intéressantes à jouer. Il est ainsi possible de repérer les lieux, dans un premier temps, en utilisant un drone capable de marquer les ennemis. Par ce procédé, on peut également identifier les emplacements optimaux pour se mettre en position de tir et avoir une vue d’ensemble sur les espaces dans lesquels on va faire un peu de ménage. Avant chaque tir, on va pouvoir régler son curseur de hauteur, prendre en compte le vent en présence (avec un petit curseur déporté qui apparaît lorsque l’on retient son souffle en mode de difficulté Normal), et d’autres paramètres du genre. Comme d’habitude, les tirs parfaits sont récompensés d’une belle killcam nous permettant de suivre la balle jusqu’à ce qu’elle se loge dans la tête d’un ennemi. Bref, à ce niveau, tout est magnifiquement calibré, et on prend son pied. Les autres phases sont elles beaucoup plus classiques, sans surprise, mais font très bien le travail.