L’auteur ukrainien Oleksandr Nevskiy s’est fait connaître sur la grande scène ludique grâce à des jeux comme Mysterium ou Detective Club. Avec Settlement, le jeu que nous avons choisi de vous présenter aujourd’hui, celui-ci s’essaie à un genre différent : le placement d’ouvriers et la gestion de ressources. Avec succès ? C’est ce que nous avons cherché à déterminer…
Dans les histoires qu’ils content le soir au coin du feu, les anciens évoquent souvent une terre fertile et verdoyante dotée d’abondantes forêts et de lacs poissonneux. Mais ils en parlent aussi comme d’une terre sauvage et indomptable gardée par de terribles monstres. Selon eux, la seule présence de ces-derniers a suffi à décourager les colons les plus téméraires. C’est peut-être vrai mais qu’importe, il est trop tard pour reculer désormais car que le diable vous emporte si ce ne sont pas déjà ces rivages inconnus qui se profilent à l’horizon. Alors que vous donnez vos dernières instructions aux membres de votre équipage, vous vous mettez déjà à rêver de la colonie que vous vous apprêtez à établir et qui, enfin, sera capable de défier le temps…

Ces rivages seront nôtres…
Dans Settlement, les joueurs vont donc incarner d’ambitieux colons en quête de points de victoire. Au fil de la partie, à l’aide de leurs villageois qu’ils iront poser çà et là sur leur plateau personnel, ils construiront des bâtiments, érigeront des fortifications, iront explorer les forêts avoisinantes, chasseront les monstres qu’ils y auront rencontrés, collecteront des ressources et bien sûr, recruteront des héros.
Jusque-là, rien de très compliqué et en tout cas, rien qui surprendra les habitués aux jeux de placement d’ouvriers et de gestion de ressources. C’est normal, Settlement est un jeu qui reprend l’essence même de ces mécaniques sans y ajouter aucune fioriture. A son tour, on place un villageois, on résout l’action choisie, on enrôle éventuellement un héros et on passe au suivant. Ennuyeux ? Non, efficace !

Qui a dit « Mon Premier Verger des jeux de gestion » ?
Bien sûr, on caricature mais l’idée est là. Settlement ne révolutionne pas l’univers des jeux de société et dans celui-ci, il se révèle même plutôt classique. Mais c’est tant mieux ! On s’en doute, à ce stade de votre lecture, vous froncez les sourcils et vous vous demandez si nous n’avons pas basculé dans une forme de schizophrénie scripturale. Eh bien pas du tout, on vous explique…
Pour nous, Settlement est le jeu parfait pour initier de nouveaux joueurs ou des joueurs plus jeunes (ça fonctionne dès 7 ou 8 ans) à ce type de mécaniques. Ici, pas de longues explications, de petites règles connexes à retenir ou de combos soudainement létaux. Le jeu s’apprend facilement, il est très fluide, il requiert une certaine dose de réflexion mais offre du plaisir immédiat. Bref, il tourne bien (et même très bien) ! Et n’allez pas penser par là qu’il doit être seulement réservé à un public jeune ou débutant car on vous le garantit, même les joueurs aguerris se laisseront vite prendre au jeu.
En conclusion, Settlement est un jeu à mettre entre (presque) toutes les mains !
Settlement, un jeu de Oleksandr Nevskiy, illustré par Kryvonos Dmitriy et édité (en Belgique) Par Geronimo Games.
Nombre de joueurs : 1 à 4
Âge : dès 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 1h à 1h30