Déchirés, ce n’est pas parce que les humains se font bouffer tout cru comme sur l’image peu ragoûtante en une de cette article. Enfin si, un peu, parce qu’il y a bien des zombies. Mais Déchirés, c’est surtout le roman de drogués accrocs à la méthamphétamine qui s’avèrent être les derniers survivants sur Terre. D’où le titre.
Alors oui, ça change de l’ordinaire, car les plus courageux ne sont pas ceux qui survivent. Non, dans ce roman, ce sont les to
xicos. Chase Daniels fait parti de ces ratés. Alors, survivre devient un objectif à remplir chaque jour … de même que de se défoncer, qui est l’unique moyen de ne pas devenir un zombie. Au final, est-ce que c’est pas cool de pouvoir joindre l’utile à l’agréable pour ces déchets, derniers survivants de l’espèce humaine ?
Les zombies, c’est très clairement un thème à la mode. En témoignent les films dessus, les séries – dont la classique The Walking Dead, pour ne citer qu’elle -, ou encore les livres. Seulement là, on rentre dans l’originalité quand on voit le contexte. Certes, le but reste le même (survivre et ne pas se faire bouffer), mais le fait seuls des drogués soient les survivants, c’est le plus du livre. Des anti-héros complets.
Forcément, que des toxicos se rencontrent entre eux pour survivre ou pensent quasi plus à se piquer plutôt qu’à survivre, ça crée des situations assez singulières. Du coup, Peter Stenson nous présente de nombreuses scènes avec humour, tout en gardant un poil d’horreur. Bah oui, que serait un livre sur les zombies sans boyaux et chair sanguinolente ?!
Au final, ce sont 300 très bonnes pages qui permettent de se divertir sans se prendre la tête. Après une journée chargée au boulot, rien de tel avant de s’endormir. Je suis malgré tout déçu par la fin, un peu trop abrupte à mon goût et qui finit ces 300 bonnes pages sur un petit goût amer.