Le jeu était attendu par des milliers de joueurs de par le monde. Il devait être l’un des premiers jeux véritablement nouvelle génération, l’un de ceux qui feraient comprendre aux possesseurs de Xbox One et de PlayStation 4 qu’ils ont fait le bon choix et qu’ils ont eu raison d’investir dans une console. Après de longues heures de jeu, on peut l’affirmer : Destiny est bel et bien la petite bombe que l’on attendait. 

Destiny 1Développé par Bungie, le créateur de génie de la série Halo, qui a désormais quitté le giron de Microsoft, Destiny est le premier gros jeu de cette rentrée et le coup d’envoi d’une fin d’année tonitruante en termes de sorties jeux vidéo. Les développeurs nous promettaient un jeu hybride, à la croisée des chemins entre un FPS et un MMORPG, une toute nouvelle façon d’appréhender le shoot avec une dimension sociale exacerbée. Est-ce vraiment le cas ? Durant les premières minutes, difficile de voir en quoi le titre vient bouleverser les codes. La première demi-heure du jeu est en effet purement solo et a pour but de vous familiariser avec les commandes et l’univers du jeu. Le jeu prend place dans un futur pas franchement enthousiasmant pour l’Humanité. Vous êtes un Gardien de la Terre, ou plutôt de la dernière cité de la Terre, en charge de sa protection. Après avoir connu un âge d’or suite à l’arrivée d’un mystérieux astre au-dessus de notre belle planète bleue, le Voyageur, la chute a commencé. Bien malgré lui, l’astre a amené avec lui les Ténèbres, qui ont rayé de la carte la totalité les habitants de la Terre. Votre mission va donc être de les repousser pour tenter de redonner un peu d’espoir au Monde.

Tout commence par la création d’un personnage, avec les choix cruciaux de début d’aventure que connaissent bien les joueurs de jeux de rôle. Vous avez ici le droit entre trois classes de personnages, chacun disposant de capacités complètement différentes. Le Titan est le “bourrin” de service, le Chasseur est agile et spécialiste de la précision, tandis que l’Arcaniste peut utiliser une sorte de magie. Vous choisissez ensuite votre apparence, à commencer par la race du personnage, là aussi à choisir parmi trois : humain, éveillé ou robot. Le reste de la personnalisation est assez sommaire mais tout de même assez efficace.

Passés les premiers instants solo, vous débarquerez rapidement à la Tour, sorte de hub social dans lequel vous pourrez non seulement acheter de l’équipement et récupérer quelques missions annexes par le biais de contrats qui se renouvellent régulièrement, mais aussi et surtout rencontrer d’autres joueurs. D’ici, vous pouvez former une escouade pour partir à la conquête de la galaxie. Destiny va en effet vous faire voir du pays puisque vous allez visiter plusieurs destinations de notre système solaire, de la Terre à Mars, en passant par la Lune ou Vénus. Chaque destination propose un univers totalement différent, des décors qui lui sont propres et par conséquent une identité visuelle forte. C’est un véritable plaisir de découvrir chaque nouvelle planète, d’autant plus que les environnements sont gigantesques.

Destiny 2En effet, si chaque planète propose plusieurs missions bien distinctes, il faut voir chaque endroit comme une vaste zone que vous pouvez explorer d’un bout à l’autre sans aucun chargement, ou presque. Si certains regretteront que chaque planète soit limitée à un seul “petit” endroit – la Terre, par exemple, vous invite à découvrir un énorme Cosmodrome à l’endroit ou existait notre Russie à nous – les autres se contenteront d’être bluffés par les étendues énormes qui s’offrent à eux. Ça fourmille de recoins à visiter, et les missions de patrouilles sont excellentes pour découvrir l’intégralité de ces endroits. Globalement, le jeu nous propose une multitude d’objectifs plutôt intéressants, même si on peut noter une certaine redondance au fur et à mesure que l’on progresse. L’un des points forts du jeu réside par ailleurs dans la présence sur la carte d’autres joueurs, accomplissant leurs propres missions ou arpentant simplement les environnements, ce qui donne un réel sentiment de vie. Vous pouvez donc à tout le moment les suivre et leur prêter main forte.

Car si l’aventure est intéressante seule, c’est avec d’autres joueurs, et si possible des amis, que vous allez découvrir le plein potentiel de Destiny. La coopération est extrêmement mise en avant, et certaines missions sont juste mémorables. Les développeurs proposent d’ailleurs des épreuves où la coopération est primordiale, qu’il s’agisse des Assauts classiques qui demandent à une escouade d’accomplir tel ou tel objectif (comme aller éliminer un boss), mais aussi des tous nouveaux Raids lancés. Ces derniers, réservés aux joueurs de très haut niveau (ils ne se débloquent pas avant le niveau 24 de votre personnage) obligent à une coopération de tous les instants et proposent des défis complètement fous, à la limite de l’impossible. On est ici clairement dans le challenge d’équipe, et Bungie réussit Destiny 3admirablement bien à motiver son monde. L’intérêt du jeu est clairement infini, puisque de nouveaux défis apparaissent en permanence et que les développeurs promettent des mises à jour très régulières de leur titre. Finir le scénario principal du jeu n’est clairement pas une fin en soi. Au contraire, il s’agit plus ou moins du début des choses intéressantes puisque les missions, mais aussi les équipements les plus intéressants se débloquent à partir du niveau 20, que vous atteindrez généralement vers la “fin” du jeu. A noter que le titre propose également du multijoueur compétitif pour apporter une dose de PvP plutôt sympa, même si cette partie reste assez limitée et plutôt élitiste, chaque personnage conservant les armes et équipements de sa partie solo.

Enfin, un petit mot sur la partie technique, puisque Destiny fait partie des jeux les plus beaux qu’il nous ait été donné de voir sur consoles nouvelle génération à l’heure actuelle. Les décors sont magnifiques, et la modélisation globale est une franche réussite. Les effets de lumière, particulièrement, sont de toute beauté et les développeurs se plaisent clairement à jouer avec eux à certains moments. Par ailleurs, les environnements disposent d’un cycle jour/nuit bien fichu qui permet de découvrir des décors sous des angles nouveaux à chaque fois que l’on s’y rend. Côté son, c’est également du tout bon avec là encore l’une des meilleures bandes originales entendues dans un jeu vidéo. Marty O’Donnel, déjà à l’oeuvre sur Halo, prouve une nouvelle fois son savoir-faire et son talent, et on en prend plein les oreilles. Du grand art !

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