Reçu pour mon anniversaire il y a peu, ce livre m’a tout de suite intrigué, parlant d’un jeune homme schizophrène. Je me suis donc empressé d’engloutir les quelques 350 pages afin de pouvoir en parler dans un dossier à rendre pour la FAC (pour information, je suis en première année de psychologie … si ça vous intéresse, ce qui explique mon intérêt pour l’ouvrage !). Prix Costa du meilleur livre au Royaume-Uni en 2013 et sorti durant cette rentrée littéraire, le livre est déjà dans les sélections de divers prix. J’aurais très bien pu vous en parler dans les coups de coeur, mais j’estime que ce livre mérite une critique plus élaborée.

Contrecoups_hdMatthew a 19 ans et est hanté par la mort de son grand frère, 10 ans auparavant. Il souffre également de schizophrénie et pour se libérer, il écrit. Il dessine. Il raconte son quotidien, mais aussi son passé. Comment l’absence de son frère l’a marqué, comment et combien la culpabilité l’ont rongé. Quels ont été les moyens de défense auxquels il a eu recours pour s’en sortir. Mais aussi et surtout son combat du quotidien contre cette maladie.

Contrairement aux idées reçues, un schizophrène n’est pas quelqu’un souffrant d’un dédoublement de la personnalité. Et ça, Nathan Filer, infirmier psychiatrique de profession à la base, le sait et l’a bien compris. Cette formation l’a d’ailleurs certainement très bien aidé pour l’écriture de ce premier roman, très bien réussi. Il rend parfaitement compte des troubles que peut rencontrer une personne atteinte de cette maladie, bien loin des clichés habituels.

Au niveau de l’originalité, j’ai rarement rencontré mieux. Le livre est écrit à la première personne, comme si c’était Matthew qui l’avait fait. Et on y retrouve des dessins qu’il aurait fait, des mots parfois pas écrits en face, une police différente selon s’il écrit sur sa machine à écrire, à la main ou sur l’ordinateur. Bref, vraiment de l’inédit de ce côté là, et ça fait vraiment, vraiment du bien.

L’histoire en elle-même est touchante. Matthew nous rend compte à quel point il est difficile de faire son deuil lorsque l’on est enfant. Il est parfois dans le déni de son état, de ce qui l’entoure. Parfois lucide, ce qui rend les choses encore plus difficilement supportables pour lui. Il nous narre comment il a (sur)vécu jusqu’à présent, parfois en nous touchant avec son talent ; d’autres en nous faisant rire. Le quotidien dans un hôpital psychiatrique est différent de ce que l’on pourrait s’imaginer ; et on voit, là encore, que Nathan Filer s’est servi de son expérience pour cela.

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