Récemment ajouté sur la plateforme Netflix, Les Gazelles raconte la vie d’une femme fraîchement célibataire. On aurait cependant préféré que son histoire reste inconnue.

Clichés et désespoir

Forcément, dès le début de son célibat, Marie se laisse entraînée par sa nouvelle bande d’amies très douteuse pour draguer en soirée. Sous couvert de liberté sexuelle, elle se perd complètement, oublie qui elle est et prend des chemins parsemés d’embûches. Sans la présence solide d’un compagnon, elle s’égare, trop avide d’une désinvolture factice. Le récit est donc, sans surprise, maladroit, car il est trop peu exploité et apposé sur des préjugés. Les personnages sont en effet trop extrêmes et stéréotypés : on retrouve ainsi la collègue lunaire, l’amie déjantée ou encore l’amie fêtarde, qui force Marie à s’approcher des hommes en soirée.

Bien entendu, ce n’est pas tant le fait qu’elles cherchent à s’amuser qui est exaspérant ; c’est surtout leur manque de psychologie et de réflexion. Les femmes autour de Marie ne sont présentes que pour souligner les folies et les vices naissants de la protagoniste. Sandra contrecarre un peu cet effet à la fin du film, sans toutefois avoir un comportement pleinement satisfaisant.

Une comédie bien peu comique

Le nœud de l’intrigue prend forme lorsque Marie quitte son compagnon. Pourtant, la rupture est extrêmement rapide et donne une impression d’inachevé, comme si les scénaristiques avaient tout de suite cherché à entrer dans le cœur du sujet sans prendre le temps d’établir un fond narratif crédible. Certes, le spectateur comprend parfaitement que Marie est las des mauvaises habitudes d’Eric acquises au travers des années, mais le film paraît bâclé. Malheureusement, les bonnes performances des acteurs et actrices n’arrivent pas à relever le niveau.

En définitive, au lieu d’être une comédie, Les Gazelles ressemble davantage à une dystopie. Tous les personnages semblent sortir d’un cerveau mécanique tant leur caractère est codifié. Même si l’alchimie du groupe d’amies traverse l’écran, on remarque aisément le parti pris trop extrême du réalisateur entre une vie conjugale placide et une vie de célibataire déchaînée (quoique Virginie, l’épouse de Marco, semble tout droit sortie d’un film d’horreur). Il n’est pas nécessaire d’utiliser les clichés et la vulgarité pour faire une bonne comédie.

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