Perte et fracasL’art de Jonathan Tropper est de nous raconter (à la limite de nous faire vivre) une histoire tragique, à savoir la dépression post-mortem d’un homme (je ne sais pas si ça se dit) suite au décès de sa femme, et ce de manière comique. On suit ainsi Doug, qui part plus bas que terre au début du roman, pour peu à peu se relever grâce à son beau-fils, Russel, dont il doit s’occuper suite au décès de sa femme, et surtout réparer les pots cassés.

Ce livre est frais, chargé en émotion, les dialogues sont percutants et les personnages sympathiques. L’empathie de l’être humain le force à avoir pitié de son prochain, à ne pas se réjouir de son malheur -sauf avec certaines personnes que l’on ne porte pas dans son cœur. C’est pourquoi, ici, on s’attache rapidement et obligatoirement à Doug. Personne n’ose imaginer ce que cela peut-être de perdre l’être aimé, ni comment faire pour s’en remettre … Et pourtant, le monde continue de tourner.

Les dialogues sont vifs, de véritables conversations mises sur le papier. Les tirades ne sont généralement pas très longues. Mais, surtout, ils sontJonhatan-Troper la principale source d’humour : un cynisme digne de Docteur House que j’adore, des répliques qui fusent et sont cinglantes (parfois un peu vulgaires, mais rien de choquant) …

Surtout, dès que l’on lit des passages de ce livre, la seule pensée qui nous vienne en tête est « c’est bien trouvé, c’est exactement ça« . Je pense que cette simple phrase suffirait pour résumer l’oeuvre complète (qui n’est pas très longues pour ceux qui ça intéresse, un peu plus de 350 pages). J’ai beaucoup aimé suivre ces êtres blessés par la vie, écorchés vifs, qui nous font vivre leurs aventures, mais aussi leurs combats. Un livre peu connu, mais qui a tous les atouts pour être plus populaire.

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