Veuve aristocratique, impérieuse et mal accoutrée, « Madame » vit seule dans sa triste gentilhommière aux fastes passés. Elle s’attache la compagnie de Guillaume, 14 ans, fils de ses métayers, qu’elle a rebaptisé Willy. Soucieuse d’éduquer ce garçon d’un milieu si différent, de lui apprendre la poésie, les mathématiques, la nature, la liberté… Peut-être pense-t-elle-même en faire son héritier.
Captation ? Exacerbation d’un sentiment d’humiliation chez les parents de Guillaume… Madame a perdu son fils Corentin, mort accidentellement le jour même de la naissance de Willy. Que cherche-t-elle à travers lui, quel espoir, quel souvenir, quelle malédiction ? À mesure que la date anniversaire approche, un drame se prépare, imprévisible et fatal.
Voici un livre qui m’a laissée perplexe.
Ce roman de Jean-Marie Chevrier possède une atmosphère particulière. Tout au long de ce livre, nous sommes plongés dans une histoire qui semble lointaine et pourtant tout se déroule clairement à notre époque.
« Madame », veuve solitaire au fort caractère, semble à la fois pleine de rancœur mais aussi pleine de tendresse envers ce jeune garçon Willy, alias Guillaume. Celui-ci, jeune élève en soif de connaissance, va évoluer et s’affirmer. Il va faire prendre à l’histoire, une tournure très inattendue qui, je l’avoue, m’a laissé mitigée.
L’histoire en elle-même, est assez sympathique bien que « vieillotte » sur les bords elle reste intéressante. Le meilleur reste la fin, aussi surprenante soit-elle, qui est tout de même ce qui particularise le livre.
Les personnages (hors Madame et Guillaume) sont tout de mêmes tirés de grands clichés. Bien qu’ils soient réalistes, ils restent néanmoins trop, selon moi, en arrière-plan. Tandis que les protagonistes, eux, sont bien exploités ce qui rends ce livre si captivant (puisque nous évoluons avec eux, tout en comprenant chaque réaction et chaque décision qu’ils peuvent avoir).
