La saga de Scott Sigler, débutée avec le très bon Alive, se poursuit avec le second volet de la trilogie : Alight. Alors que la fin du tome 1 nous laissait en plein cliffhanger, j’étais impatient de lire la suite et de voir ce que la fin de la saga peut nous réserver. Voici mon avis sur ce second tome, toujours édité par Lumen en France. Ils ont décidemment de très bonnes idées, ceux-là !
Avant l’annonce de la sortie d’Alight, je n’avais jamais entendu parler de cette saga, l’occasion m’a donc été donnée de rattraper mon retard en lisant tout d’abord Alive puis sa suite. L’impression que m’ont laissé ces deux premiers tomes est très bonne et j’ai ressenti très rapidement que je ne serais pas déçu de consacrer du temps à lire l’œuvre de Scott Sigler.
Alight débute donc pile où s’est terminé Alive et une phase majeure de l’évolution du groupe d’Em’ s’enclenche lorsqu’ils découvrent la planète sensée leur être destinée. Inutile de dire que nos héros ne vont pas arriver en terrain conquis – on s’en doute, ils n’ont pas l’air d’avoir tellement de chance depuis le début – et il leur faudra se battre tant contre leur nouvel écosystème que contre eux-mêmes. Cette nouvelle donne permet de mettre en avant des qualités d’écriture déjà aperçues dans le premier tome comme l’excellente construction psychologique des personnages. Des héros sévèrement mis à l’épreuve physiquement et mentalement par tous ces changements et les révélations qui leur sont tombé dessus depuis leur réveil.
Scott Sigler développe un style littéraire très agréable à parcourir – bien aidé par une excellente traduction de Mathilde Montier, il faut bien le dire – et ce style nous fait penser à toutes ces sagas aux qualités certaines qui ont cartonné dans le monde en se basant sur une idée simple : redonner envie de lire aux gens.
Comme pour un Harry Potter, dans une approche néanmoins totalement différente, on ne s’arrête que quand on a vu le bout de l’intrigue – ou du moins, quand on arrive au point où l’auteur veut bien nous amener– signe d’une très grande maîtrise de son univers par l’auteur. A ce titre, Scott Sigler a tout d’un grand qui, bien que reconnu dans son pays, ne jouit pas d’une cote à la hauteur de son talent dans les autres pays, dont le nôtre.
Tout ça pour dire que ce qui va devenir la trilogie The Generations se trouve à mi-chemin entre la science-fiction pure et dure et un récit presque intime, à base de luttes pour le pouvoir qui rappellent les considérations de Sa Majesté des mouches, avec du sang, de la noirceur et de la violence non censurée. On aurait pu se dire que cette saga était une de ces innombrables séries pour jeunes adultes qui va finir en adaptation commerciale pour le cinéma, pourtant, on a du mal à voir comment une telle œuvre pourrait finir en film tout public sans y perdre son âme. On espère que ça n’arrivera pas ou que l’approche ne sera pas celle-là si ça devait arriver.