Quand on reçoit le nouveau jeu des créateurs de Borderlands à la rédac’, forcément, on est tout excités. Avec Battleborn, les développeurs de chez Gearbox comptent bien apporter tout leur talent à une nouvelle licence qui s’annonce prometteuse. A la croisée des chemins entre un MOBA, un FPS classique et Borderlands, leur bébé a, sur le papier, de quoi séduire les joueurs consoles et PC. Qu’en est-il vraiment ?
Battleborn nous place dans un futur très lointain – quelque chose comme l’année 19.000 et des poussières – à une époque où toutes les étoiles ont disparu. Toutes ? Non, une dernière étoile résiste encore et toujours à l’envahisseur… ou plutôt au peuple destructeur qui veut l’éteindre et plonger l’univers dans l’obscurité. Pour tenter d’éviter ça, l’ensemble des peuples qui composent l’univers vont s’allier, mettant leurs héros, les Battleborn, au service d’une cause commune. Au total, ce ne sont pas moins de 25 personnages différents qu’il va être possible d’incarner, chacun ayant des caractéristiques et capacités qui lui sont réellement propres, dans deux modes différents : l’Histoire, ou le multijoueur compétitif.
Dans très longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine….
Le mode Histoire du titre est on ne peut plus classique et fera énormément échos à ce que les joueurs de Borderlands ont connu par le passé. Le premier point très positif que l’on retient, c’est la possibilité de se plonger dans cette aventure seul (ce que l’on déconseille), mais aussi à plusieurs : jusqu’à cinq en lignes, ou deux en écran splitté. Et c’est ce dernier point qui nous fait plaisir tant les développeurs ont tendance à oublier que l’on peut aimer se faire une soirée avec un pote sur le canapé, à partager une pizza entre deux parties.
Le titre se découpe en une succession de missions prenant place dans chacune des destinations exotiques proposées par le titre. On sauve tour à tour chaque faction, sur la base d’une réflexion que l’on pourrait résumer de la sorte : « Planète en danger. TUER TUER TUER. » Le scénario n’est en effet pas ce par quoi Battleborn brille particulièrement, et c’est plutôt du côté des héros en eux-même qu’il va falloir chercher un peu de profondeur. Chacun d’entre eux possède un véritable background, une personnalité qui lui est propre et un doublage personnalisé. Le nombre de conneries et vannes balancées à la minute par chacun des protagonistes est impressionnant, et on est tout droit dans la lignée de ce que Gearbox nous avait proposé par le passé.
Comme dans Borderlands, et à la manière de ce qu’on retrouve dans Destiny par exemple, le loot est de la partie et on passe pas mal de temps à rechercher du meilleur équipement en parallèle de l’amélioration de son personnage. Toutefois, les récompenses ne sont pas suffisamment glamour pour justifier qu’on passe trop de temps sur ce solo et, au final, on aura tendance à se diriger vers le multijoueur compétitif une fois parvenu au bout des 6 petites heures nécessaires à faire le tour de la campagne. Avant de revenir un peu plus tard sur l’Histoire avec d’autres personnages, allez.
MOBA, FPS, DTC et PLS
Si la présence d’un mode Histoire était plus ou moins indispensable, c’est surtout du côté du PvP (Player Vs. Player, le multijoueur compétitif) qu’il va falloir aller chercher pour comprendre ce qui fait de Battleborn un très bon titre.
Trois petits modes de jeu sont à distinguer. Le premier, le mode Destruction, est celui que l’on appelle bien souvent le mode Domination. En équipes de 5 contre 5, on est jetés sur une carte sur laquelle sont disséminées trois zones dont il faut prendre le contrôler pour engranger des points. Bien sûr, on se fracasse dans la joie et la bonne humeur pendant tout ce temps, et il faut comme toujours savoir doser et placer habilement le curseur entre attaque et défense.
Incursion est le mode de MOBA par excellence. Chaque équipe dispose d’une base qu’il faut défendre tout en attaquant celle des adversaires. Les joueurs sont accompagnées de vagues de mobs capables de désactiver les boucliers des sentinelles adverses, qu’il faut donc protéger tout en dégommant ceux des adversaires.
Enfin, troisième et dernier mode, Fusion. Celui-ci propose de guider ses sbires sur un point de la carte afin de les offrir en sacrifice au grand incinérateur. Des mobs de différentes tailles sont de la partie, et il faut donc, une fois encore, escorter les siens tout en détruisant ceux de l’adversaire.
Tous les types de parties sont intéressants, et demandent une belle complémentarité entre les joueurs de l’équipe. Les héros ont tous des compétences particulières qu’il faut absolument apprendre à maîtriser et combiner au mieux avec celles de ses alliés. De même, une dimension tower defense est de la partie avec des crédits à dépenser pour installer des tourelles, des accélérateurs, des postes de soin, etc.
En parallèle, on continue de faire évoluer son personnage, avec moult équipements et tenues à débloquer, des compétences à améliorer, de nouveaux héros à débloquer. En bref, le titre est capable de vous occuper pendant de très longues semaines !