Nous avons déjà évoqué lors de leurs sorties respectives les deux premiers tomes de la série principale estampillée Power Rangers parue chez Glénat Comics – BOOM ! Studios aux Etats-Unis. Il est maintenant temps de s’intéresser à une série annexe centrée sur Kimberly Hart, la première Ranger rose : opportunément intitulée Power Rangers Pink. Que vaut ce récit en comparaison de ce que les récits principaux nous ont offert ? Réponse ici !
Une intégration intéressante dans l’univers original
Je l’avais plus ou moins déjà évoqué dans mon article sur le premier volume de la série principale, cette nouvelle vision des Power Rangers version Mighty Morphin arrive à créer sa propre identité tout en s’intégrant de manière subtile dans la matière scénaristique déjà existante. Dans Power Rangers Pink, on sent que l’équipe qui chapeaute l’adaptation comics de l’univers est de plus en plus à l’aise avec les rouages et l’ambiance générale qui faisait l’identité de la série originale.
Ainsi, on retrouve ce mélange entre humour, action et un tantinet d’horreur qui est clairement dans l’esprit de ce que les fans ont aimé à l’époque de la diffusion de la série et c’est une constante depuis la reprise en main de la licence par BOOM! Studios. Cela dit, pour être parfaitement honnête, j’avais vraiment peur que ce spin off gâche une partie des bonnes dispositions entraperçues dans la série principale. La tentation pour les éditeurs est parfois grande de considérer les personnages féminins comme une façon d’ouvrir artificiellement leurs licences à un public féminin en l’exploitant d’une façon trop genrée. Il n’en est rien ici.
En terme chronologique, l’histoire se situe bien après la série principale et à la suite du premier film dérivé de la série où les Rangers perdaient les pouvoirs des Dinozords pour ensuite acquérir celui des NinjaZords, on devrait donc se trouver au niveau des saisons 2 à 3 de la série télévisée.
Kimberly, un personnage fort et bien développé
Kimberly Hart est présentée comme une femme forte qui a quitté les Power Rangers pour se consacrer à d’autres aspects de sa vie. Elle retrouve Trini (ex-Ranger jaune) et Zack (ex-Ranger noir) qui ont trouvé d’autres façon de servir l’Humanité. Les personnages véhiculent réellement des messages très positifs même si l’on tombe parfois dans le trop plein de bons sentiments un peu nœud-nœuds.
Kimberly se retrouve mêlée à une activité suspecte dans le village – français ! – où sa mère et son beau-père se sont installés. Il s’avère que les habitants sont coupés du monde et se font enlever la nuit venue pour être amenés à un endroit où ils connaissent un sort peu enviable. L’héroïne doit alors puiser dans l’énergie vitale de Zordon pour redevenir un Ranger rose à même de lutter contre la menace initiée par un ennemi bien connu qui agit en collaboration avec un autre sbire de Rita Repulsa.
Quelques clins d’œil aux Rangers originels sont également assez sympas à noter – comme la réapparition du Zord Ptérodactyle du premier Ranger rose – tout comme une alliance totalement inattendue qui va bien faire rire les fans de la première heure. La dernière partie de cet arc permet également de rendre plus complexe le personnage de Kimberly qui étale tous ses doutes vis-à-vis de ce qu’elle est, un Ranger ou non. L’aspect inconstant de ses sentiments pour Tommy ressurgit également. La conclusion est vraiment réussie et marque le rôle du Ranger rose comme un exutoire pour Kimberly plus qu’une vocation, sa volonté est peut-être plus de vivre une vie normale en trouvant son équilibre affectif que de parcourir la galaxie pour lutter contre toutes les menaces qui se présentent.
Enfin, j’ai beaucoup apprécié l’avant-propos écrit par Amy Jo Johnson, l’interprète de Kimberly Hart dans la série, qui évoque de façon très lucide ce que la série a apporté aux spectateurs – en particulier les enfants – mais également à elle-même.
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