Déshumanisé, dépassé, déconnecté. Dur de ne pas s’identifier à Paul, un croupier un peu perdu interprété par Joe Tong, vivant sa dernière journée en tant qu’humain.
Remarqué en 2014 avec Naked Truth, présenté au Short Film Corner de Cannes, Joe Tong fait son retour dans le court-métrage Los Angeles Vampire, sous la réalisation d’Hugo Valentine. Contant la journée atypique d’un homme affligé par une vie monotone, dictée selon-lui par un système hors de contrôle, le court-métrage d’une dizaine de minutes a le don de nous interroger sur notre véritable rôle dans la société.
Hugo Valentine, véritable touche à tout du cinéma, montre son talent dans la réalisation en proposant un court-métrage de qualité. La bande sonore, tantôt street, tantôt ensoleillée et planante, colle parfaitement aux magnifiques plans de Los Angeles. Nous regretterons malgré-tout que la faible durée du court-métrage ne permette à une véritable trame scénaristique de se mettre en place, en poussant encore plus la réflexion psychologique.
Ce court-métrage nous présente donc l’histoire d’un suicide social contestataire. Un refus, une façon de lâcher prise dans un monde qui nous contrôle, plus que nous le contrôlons. Devenir un vampire pour croquer la vie à pleine dents ? L’idée peut séduire.
Le court-métrage sera disponible sur internet à partir du 15 octobre 2016.