Bon, quand on vous a parlé de Dark Souls 2 il y a deux ans de cela, puis de son remaster HD Scholar of First Sin, on s’était un peu senti obligés de vous expliquer le principe, la saga étant encore relativement peu connue. Aujourd’hui, avec la sortie de Dark Souls 3, ce n’est plus réellement le cas, et la mort est plus que jamais sous le feu des projecteurs.
50 Shades of Dark Souls
Pour ce nouvel épisode, la recette n’a pas réellement changé. Le titre fait toujours l’apologie du die and retry, ce concept ultra simpliste qui consiste à, grosso modo, crever toutes les deux minutes, pour revenir ensuite sur les lieux du crimes, se servir de l’expérience ainsi emmagasinée et tenter de venir à bout de ces PUTAIN D’ENNEMIS DE MERDE. Pardon… Le jeu laisse des séquelles profondes. Très profondes. A vrai dire, jouer à Dark Souls 3, comme pour chaque épisode de la saga, c’est un peu comme se jeter volontairement dans un monde S&M bien hardcore. Glisser le disque dans notre Xbox One, c’est un peu comme enfiler notre tenue de soubrette vidéoludique, et se préparer à recevoir des grosses savates au pic à glace sur le cul par un vieux moustachu. Forcément, ça fait mal, on a très souvent envie de se barrer, d’éteindre la console (ou de la fracasser sur le sol en la balançant de la fenêtre du 11ème étage). Mais, étrangement, on finit toujours par y revenir, sans vraiment savoir pourquoi, si ce n’est l’envie de goûter encore à ce plaisir étrange.
Je m’arrêterais là pour cette partie érotico-ludico-moustachue, j’espère en tout cas que vous avez compris le concept. Comme toujours dans les titres de From Software, il va réellement falloir vous accrocher pour progresser, tant la difficulté proposée est haute. Dès les premiers instants de jeu, on se prend de méchantes tannasses. Il faut progressivement apprendre à observer son adversaire, pour pouvoir ensuite l’esquiver au bon moment et lui lâcher un petit combo pas dégueu, et ainsi de suite jusqu’à ce que mort s’en suive. Chaque erreur est sanctionnée et est, en général, synonyme d’échec pour le joueur. Et si ça va vous arracher des cris de douleurs, la sensation d’accomplissement pour la réussite de chaque petit passage est tellement grande qu’on ne s’en lasse pas.
Beau comme un cimetière
Il faut dire qu’on prend énormément de plaisir à découvrir chacun des environnements que l’on va traverser. Dark Souls 3 est tout simplement magnifique, dans son style sombre bien évidemment. Les décors sont incroyables, et certains passages semblent tout droit issus d’un tableau tant la direction artistique est impressionnante. Réellement, il est rare de trouver une telle ambiance dans un jeu, mais aussi et surtout une telle unité dans un univers. Rien ne dénote, tout semble magnifiquement pensé pour faire partie d’un tout unique, sombre et démoniaque, mais surtout diablement réussi.
On aurait aimé que la bande sonore suive la même voie que la réalisation graphique, mais celle-ci est malheureusement beaucoup plus discrète. Il faudra se contenter de quelques envolées musicales lors d’affrontements contre des boss, notamment, ou de thèmes un peu plus doux lors de l’arrivée dans certains lieux, mais rares seront les thèmes véritablement mémorables, aussi bons soient-ils.