Un bon casting, un bon réalisateur et une belle affiche ; sur le papier, Entre Amis a tout pour attirer les yeux du spectateur. Daniel Auteuil, Gérard Jugnot, François Berléand sont des noms qu’on ne présente plus et Olivier Baroux, qui est surtout connu pour sa carrière d’humoriste dans le célèbre duo Kad et Olivier, en est déjà à son septième film. Le registre qu’il avait abordé jusque-là était surtout celui de l’humour et de l’autodérision : on se rappelle de l’enquête fantasque autour de la mort de Pamela Rose, et de la rocambolesque excursion de touristes français dans Safari.
Entre Amis est un peu entre deux eaux. Un film qui reprend les codes de la comédie au sens classique, avec des moments drôles, parfois un peu (trop) évidents ; et qui en même temps tente le sérieux, avec une semi intrigue et une histoire de relations amicales qui ne le sont pas vraiment. Le tout manque un peu d’efficacité à vrai dire. On a du mal à rentrer dedans, à s’identifier, à se laisser aller à profiter des images. D’autant plus que la réalisation pêche à jouer son rôle, à donner un rythme et un tempo lorsque la situation le permet.
Ce qui sauve le long métrage c’est le talent de ses acteurs. On ne le recommandera qu’à ceux qui ont dans leur cœur les noms que j’ai cité deux paragraphes plus haut. Au final, Entre Amis ne se positionne pas là où il devrait être, et laisse le spectateur avec un arrière-goût de regret dans la bouche.