A moins d’un mois du début de la compétition en France, l’Euro 2016 continue de faire énormément parler de lui. Aujourd’hui, ce n’est pas l’aspect purement sportif qui nous intéresse, mais une fois de plus l’impact économique d’un tél événement sur le pays hôte. Car au fur et à mesure que le coup d’envoi de France – Roumanie approche, les chiffres se précisent et on peut de mieux en mieux étudier tout le business qui découle de la compétition.
L’Euro, un événement créateur de richesses à long terme
Concrètement, la plus grosse dépense concernant l’Euro 2016 provient de la rénovation des stades qui accueilleront la compétition. Au total, on estime les coûts engagés par l’Etat à environ 1,7 milliards d’euros. Un montant colossal pour le pays, que les opposants à l’organisation de ce type d’événements ne manquent pas de rappeler dès que possible.
Il faut dire que leur argument principal est intéressant : il semblerait qu’en l’état, les revenus touristiques liés à l’Euro 2016 soient tout simplement inférieurs aux coûts engendrés pour la rénovation de ces stades. En effet, à en croire une infographie publiée par le site Omio (que vous pouvez retrouver sur la gauche de cet article), il semblerait que les revenus liés au tourisme (hébergement, transports, transports urbains, restauration, souvenirs, …) représentent un peu plus de 1,1 milliards d’euros, « seulement », dont plus du tiers pour la seule ville de Paris qui accueille 12 matchs sur 51.
Pourquoi investir dans l’Euro, me direz-vous ? En quoi est-ce intéressant pour l’économie d’un pays ? Nous aurait-on menti depuis des années, lors de chaque candidature de la France pour un événement majeur comme celui-ci ? Et bien non, tout simplement car le tourisme immédiat n’est pas la seule source de richesse créée par l’Euro.
Premier point qui n’est pas inclus dans tout cela : la baisse du chômage, même si elle est temporaire, due à un tel événement. De très nombreuses entreprises vont avoir besoin de personnel durant cette période, et les personnes qui travailleront alors ne coûteront plus autant à l’Etat. Rien que pour la construction et rénovation des stades, pas moins de 20.000 postes ont été créés. Durant l’événement, ce sont plus de 16.000 équivalents temps pleins qui sont créés, bénéficiant à environ 100.000 personnes.
A cela s’ajoute de nouveaux revenus fiscaux sur la billeterie des matchs, qui rapporteront environ 180 millions d’euros à la France en ce qui concerne l’Euro en lui-même. Par ailleurs, on observe également une affluence accrue pour les matchs de Ligue 1 des deux saisons suivant un événement de ce type, de 15% à 25%. Là encore, cela signifie davantage de revenus directs sur les billets, mais aussi de la création de valeur.
De nombreux autres aspects sont évoqués, en étant impossible à quantifier toutefois. Ainsi, on sait que l’organisation d’une compétition majeure a pour effet de favoriser le sport dans les années qui suivent, réduisant ainsi les maladies, et les dépenses de Sécurité Sociale par la même occasion. Dans le cas de l’Euro 2016, d’autres bénéfices futurs sont à envisager puisque les infrastructures développées pour l’occasion pourraient servir de tremplin à la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques 2024, qui créerait lui aussi des richesses, et ainsi de suite. La boucle est bouclée.