Sur Conso-Mag, on aime vous parler de consommation dans le sens le plus large et le plus noble du terme (c’est même un peu notre boulot) mais on ne peut pas occulter qu’une certaine forme de consommation (ou plus exactement une certaine forme de consommateurs) génère de la pollution. Nous avons récemment eu connaissance d’un projet qui nous a interpellés et nous souhaitions le partager avec vous. Aujourd’hui, on vous parle d’Everest Green.
La plus haute poubelle du monde
Tout part d’un constat inquiétant qui a suscité une question inédite : « l’homme peut-il polluer la planète jusqu’à son sommet ? ». En effet, l’an dernier, un sherpa spécialement missionné a estimé entre 4 à 5 tonnes la masse de déchets présente sur l’Everest entre le camp de base et le camp 4 (à 8.000 mètres d’altitude soit à encore 848 mètres du sommet). On y trouve notamment des bouteilles d’oxygène vides, des cordes, des vêtements, des canettes et toutes sortes de détritus abandonnés par les alpitouristes. La terrible avalanche de 2014 ou le tremblement de terre de 2015 n’ont rien arrangé puisque beaucoup de matériel a été abandonné dans la précipitation. Bref, le toit du monde devient petit à petit une vraie poubelle à ciel ouvert.
Consciente de cette situation, l’association Montagne et Partage a décidé de mettre sur pied le projet baptisé « Everest Green » qui constitue un véritable nettoyage de printemps pour l’un des sommets les plus célèbres du monde. Entre mi-avril et mi-mai, une expédition franco-népalaise va donc collecter des déchets sur les pentes de l’Everest et les redescendre au camp de base où ils seront triés et ensuite acheminés à dos de yack jusqu’à Namche Bazar. De là, la filière du recyclage continuera puisqu’une partie des déchets sera traitée en Inde alors que les piles seront ramenées en France.
L’enjeu de cette dépollution est aussi majeur que symbolique car le projet Everest Green a évidemment une large vocation de sensibilisation. L’objectif est d’attirer l’attention sur le problème de la pollution en montagne mais plus largement au Népal où il n’existe aucune filière de recyclage des déchets.
Un projet ambitieux qui a besoin de vous
Pour populariser cette initiative et participer à la prise de conscience collective nécessaire, Block 8, une boîte de production lyonnaise, a dépêché deux cadreurs et un drône sur place pour accompagner l’expédition et immortaliser l’initiative. Un documentaire racontera l’incroyable aventure d’Everest Green mais le film, porté à bout de bras par Block 8 et l’association Montagne et Partage, a besoin de fonds pour que sa postproduction soit assurée. Aussi, Block 8 a lancé une campagne de crowdfunding via la plateforme Kiss Kiss Bank Bank. Il s’agit là de contribuer à une large sensibilisation et de virtuellement ramasser nous aussi quelques déchets jonchant un des plus beaux sites naturels du monde.
Pour participer à la campagne de crowdfunding, c’est par ici !