Vous le savez, c’est bientôt Noël. Et qui dit Noël dit … Des cadeaux ! Vous vous souvenez peut-être de mon article sur son livre, le Livreur, qui se retrouvera peut-être sous quelques sapins cette année. Pour l’occasion, que diriez-vous d’une petite interview d’une jeune auteure, Marie-Sophie Kesteman ?
Tu as toujours voulu écrire un livre, devenir écrivain ?
J’ai toujours écris je crois, mais au départ, je ne me suis jamais dite « Je vais écrire un roman ». Pour la bonne et simple raison que ça me paraissait infaisable ! J’avais 8 ans quand j’ai commencé à écrire et pour moi, les romans, c’était pour « les grands ». Au fur et à mesure que je grandissais, mon écriture a muri et j’ai fini par me plonger dans l’univers du roman, tout naturellement j’ai envie de dire.
Quels sont tes auteur(e)s préférés ?
Plusieurs m’ont marqué. J.R.R. Tolkien, pour son univers et sa plume magnifique. J.K. Rowling, parce que ses personnages ont bercé mon enfance. Edmond Rostand et Arthur Conan Doyle pour leurs personnages de Cyrano et de Sherlock Holmes cyniques à souhait (ils m’ont inspiré Abrahel ^^). Et Mary Higgins Clark.
Si tu ne devais retenir qu’un seul livre, lequel serait-ce ?
J’ai envie de dire « Cyrano de Bergerac », parce que c’est à coup sûr mon livre favori. Mais… je me suis dite « Et si je devais me trouver sur une île déserte et ne plus me souvenir que d’une seule histoire… » Eh bien, je choisirais mon propre roman « Chroniques célestes ». Non pas parce qu’il est LE meilleur roman de tous les temps, mais parce que ses personnages font parties intégrantes de ma vie. Ça peut paraître très étrange, mais Abrahel était mon meilleur ami d’enfance. Oonel et Eleanor jouaient aussi avec nous des fois … Alors si je ne devais plus me souvenir que d’une histoire… je voudrais que ce soit la leur !
Quelle place l’écriture a-t-elle dans ta vie ?
Une trop grosse place, assurément ! J’essaie de me discipliner, mais c’est difficile. L’écriture est, comme pour beaucoup, une passion dévorante !
Penses-tu pouvoir un jour vivre de ta plume ?
Oula ! Alors, ça… Non ! Je pense vivre de la médecine.
Comment résumerais-tu Le Livreur ?
C’est l’histoire du nouvel héros de notre ère. Un héros qui n’a pas de super vision laser, pas de super muscles bioniques… C’est un héros qui a simplement un coeur en or. Sa seule aspiration consiste à poursuivre le bonheur de ses concitoyens. Personne ne sait qui il est. Cependant, le Livreur ne s’attendait pas à ce que Mélie et Naru le prennent en chasse. Et aujourd’hui plus que jamais, le généreux héros se pressent en danger. Et il a bien raison.
Comment cette idée t’est-elle venue ?
En fait, une amie m’a un jour demandé quel pouvoir je voudrais avoir si je pouvais avoir celui que je voulais. Je lui ai répondu que j’aimerais pouvoir absorber toutes les « peines » de ceux qui m’entourent : Leur douleur physique, mais aussi leur douleur psychique. Elle m’a dit que c’était impossible pour une seule personne de supporter ce type de « pouvoir ». Elle avait raison. Alors je me suis dite que j’aimerais pouvoir apporter à tous le bonheur qu’il leur manque. Je me suis dite qu’au fond, c’était un peu ce que faisait le père Noël ou Saint-Nicolas… J’ai donc construit mon personnage sur cette base : Un « héros », que l’on n’a jamais vu et qui apporte des « cadeaux », durant la nuit, et que l’on découvre au petit matin.
Combien de temps as-tu mis à écrire ce livre et qu’est-ce qu’il représente pour toi ?
Si ma mémoire ne me fait pas défaut : 3 mois. Le Livreur est à la base une histoire écrite à la va-vite, un exutoire. Je n’avais plus rien à écrire, j’avais besoin de trouver quelque chose à faire… Je voulais écrire une histoire aisée, qui ne me demandait pas d’effort particulier. Alors je l’ai écrite. Mais je me suis laissée prendre au jeu. J’ai vraiment accroché avec mes personnages, avec leur univers. Le manoir de la colline nord ? Mais j’y vivais à chaque instant ! Le Livreur, je le traquais avec Naru et Mélie. Je vis chaque histoire que j’écris… Et je l’abandonne si je ne m’y sens pas bien. Mais « Le Livreur », je m’y sentais chez moi ! Et j’espère que le lecteur aussi
T’es-tu inspiré du style de quelqu’un ? Si oui, de qui ?
Consciemment, je ne me suis inspirée de personne. Mais comme toute personne qui écrit, je suis soumise à l’influence de mes lectures. Et il est certain que mon style d’écriture est pétri des auteurs que j’ai lu et apprécié.
Chez quelle maison d’édition t’es-tu fais publier ? Est-ce que ça a été difficile de trouver un éditeur ? Est-ce que tu pourrais nous expliquer le processus ?
Pour « Le Livreur », trouver une maison n’a pas été difficile. Il est plus aisé de se démarquer dans la catégorie « Mystère », où les romans se font plus rares, que dans la catégorie « Fantasy », où le marché commence (si ce n’est déjà fait) à se saturer. Pour se faire publier, il faut commencer par … Écrire. Ça paraît idiot, mais le nombre de personnes que je croise sur les forums d’écriture et qui disent « J’aimerais publier un livre, vous pensez que le mieux, c’est d’écrire sur quel thème? » … C’est affolant ! Ensuite, soignez votre manuscrit ! L’orthographe surtout, puis la concordance des temps, les coquilles, mais aussi, vos personnages, vos décors, … Il ne reste « plus qu’à » l’envoyer aux maisons d’édition dont la ligne éditoriale correspond à votre roman. Et… à attendre. Attendre… Attendre… Non, je mens. Certaines maisons répondent très vite.
Est-ce que tu as fais beaucoup de recherche pour écrire ton bouquin ?
Lorsque j’ai commencé à écrire « Le Livreur », je voulais écrire quelque chose de simple, de frais, qui ne me demanderait aucun effort (D’accord, ça fait de moi une paresseuse :p). Je n’ai donc effectué aucune recherche et ai utilisé mes connaissances personnelles. Ah si ! J’ai regardé une carte des Etats-Unis, pour trouver deux villes !
Vas-tu rester dans ce style, ou en changer ?
Je ne sais pas encore. Je me suis bien amusée à écrire cette histoire. Au départ, j’écrivais surtout de la Fantasy, mais il est vrai que ce serait agréable de rester dans le style du Livreur.
Affaire à suivre. Je verrai ce que le temps fait de moi et de mon écriture.
Quels sont tes autres projets ?
Ouf ! J’en ai beaucoup (trop). Le prochain à (probablement) voir le jour est le plus gros de tous et celui qui me tient sans doute aussi le plus à coeur. Depuis que je suis gamine (10 ans), je travaille sur une saga de Fantasy : Chroniques célestes. C’est une saga de 5 tomes de 250 pages.
Et voilà, c’était la dernière question. Merci pour toutes ces réponses !
Avec plaisir ! J’espère pouvoir vous présenter une myriade de romans d’ici quelques années.