Animal Crossing s’est imposé comme une licence forte parmi toutes celles que Nintendo a eu le talent d’imposer au fil des années et des consoles. Avec la Nintendo 3DS, nous ne pouvions pas passer à côté d’un nouvel épisode qui se servirait des spécificités du dernier support portable de la firme de Kyoto.
Petit rappel pour ceux qui dorment, au fond de la classe, Animal Crossing est un jeu permettant de simuler la vie d’un personnage vivant dans un village féerique, ce personnage n’est pas n’importe qui, puisqu’il s’agit du maire de ce petit hameau, contrairement aux anciens opus. En fait, votre place de maire n’est due qu’à un quiproquo, ce qui n’empêche pas votre avatar (déterminé par les réponses données lors de l’introduction du jeu, où l’on vous demande plein d’informations sur vous) de profiter de ça pour exercer une fonction usurpée (la morale est une question de perspective).
Le jeu propose tout un tas d’options et d’activités qui sont disponibles à peu près quand on le souhaite. L’envie vous prend d’aller voir Kéké le DJ dans sa discothèque ? Quelques pas vous séparent de l’établissement (on ne connaît pas les nuisances sonores dans ce village-ci).
Ce côté « bac-à-sable » est l’une des forces de la franchise et est amélioré par la fonction qu’occupe le personnage. En plus de pouvoir de gérer l’aspect intérieur et extérieur de sa maison, le village tout entier peut maintenant être façonné à votre image. Les avantages du pouvoir, en somme. Vous devez signer des arrêtés municipaux autorisant les travaux dans la ville et tout ce genre de joyeusetés, la gestion se retrouve même dans la place que l’on veut donner au tourisme, les finances publiques … Les impôts sont un peu particuliers puisqu’ils arriveront de manière plus importante si votre côte est au plus haut auprès de vos sujets, euh … administrés.
Revenons à la customisation, puisque le tout a été considérablement étoffé, vous pouvez désormais habiller votre personnage de la tête au pied (oui, on peut choisir les chaussettes) ou encore accrocher des tableaux au mur, un luxe interdit dans les anciennes versions. Ajoutons à cela les multiples activités comme la pêche ou la recherche de fossiles et ce Animal Crossing : New Leaf nous promet de longues heures de jeu.
Techniquement, le jeu semble exploiter une grosse partie de la puissance de la Nintendo 3DS, c’est beau, c’est complet et le gameplay suit derrière tous ces points positifs et puis … vous pouvez acheter votre propre château si vos finances le permettent, ce qui permet de briller en société mais aussi de posséder un château, ce qui, vous en conviendrez, est improbable dans la réalité dans laquelle nous sommes actuellement.
Redevenons sérieux, car ce qui nous frappe ensuite, c’est la vie de la communauté de votre village, le tout est très bien fichu, si bien que les rumeurs se colportent, les habitants parlent de vous, certains partent et de nouveaux habitants arrivent, des commerces ouvrent, toutes les composantes d’une société réaliste et moderne sont là, rendant le jeu incroyablement profond.
Enfin, les fonctionnalités de la Nintendo 3DS sont pleinement exploitées. Si la 3D remplit son office sans faire de vagues, le Streetpass offre une vraie plus-value au jeu. En effet, si vous passez près de personnes ayant Animal Crossing et leur 3DS sur eux, vous pourrez télécharger des données, jusqu’à une cinquantaine de maisons et avatars seront alors mises dans un village qui réunit alors tout ce beau monde, vous pourrez y voir les articles spécifiques que ces personnes ont mis dans leurs habitats et les acheter par correspondance. Une excellente idée qui socialise la franchise, malgré l’usage des codes amis, toujours aussi peu commode pour jouer en ligne.
Animal Crossing : New Leaf est un excellent jeu qui donne des arguments en faveur d’une 3DS qui a enfin décollé au niveau des ventes, ses côtés hyper complet et profond en font un incontournable de la console portable de Nintendo.