« Même joueur, joue encore ». « Pan, t’es mort ! ». « Tu l’avais pas vu venir, celui-là ? ». « Encore, vraiment ? ». « AHAHAHAH, gros tocard ! ».

Si quelqu’un vous regarde jouer à Dark Souls 2, il y a de fortes chances pour que vous entendiez une ou plusieurs de ces phrases de la part de votre sympathique spectateur. Celui-là même que vous tenterez de massacrer par après, regrettant l’époque où les manettes étaient filaires et bien plus pratiques pour étranger quelqu’un. Le jeu, comme Dark Souls premier du nom et Demon’s Souls avant lui, propose de prendre part à une aventure qui fait l’apologie du die and retry. Pour ceux qui auraient séché les cours d’anglais au collège, ça veut dire meurs et recommence. En gros, la théorie de la progression par l’échec, qu’on ne voit plus beaucoup dans les jeux vidéo d’aujourd’hui mais qui était le maître mot du médium il y a fort longtemps.

Le jeu te jette donc très rapidement dans un lieu, Majula, qui sera le hub de l’aventure. A partir de là, on avance un peu à l’aveuglette dans des zones aux embranchements bien plus nombreux que par le passé. On dézingue progressivement des ennemis, on se planque parce qu’on risque de mourir, on meurt quand même, on recommence, on re-meurt, et ainsi de suite. Il y a vraiment 1001 façons de mourir, et il faudra donc progressivement apprendre par coeur les niveaux pour pouvoir avoir une chance de s’en sortir et atteindre l’un des feux de camp qui permettent de faire une pause et de se téléporter à Majula pour dépenser les « âmes » récoltées sur les cadavres des ennemis vaincus. En ce sens, le jeu a visiblement été simplifié depuis l’épisode précédent (que je n’ai pas fait, cette comparaison est reprise de certains gentils confrères) puisque ce retour rapide au hub n’était pas possible par le passé, ou du moins pas sans acheter certains items. De même, les zones se vident progressivement d’ennemis – même si la jauge de vie du personnage se vide en contrepartie – en cas d’échecs répétés, histoire de vous laisser progresser tout de même. On a donc un peu moins ce sentiment de jouissance de réussir enfin à passer une zone après 267 tentatives. Un choix assez étrange de la part des développeurs qui cassent quelque peu le concept de base.

Malgré tout, le jeu reste toujours aussi frustrant et plaisant à la fois, et il faut savamment apprendre à placer le curseur sur la jauge aventure/prudence. Par exemple, si votre personnage meurt, les âmes collectées restent sur son cadavre et il faut alors aller les rechercher. En revanche, si le second personnage meurt, les âmes sont perdues à jamais, aboutissant la plupart du temps à des cris, des injures, voire des pleurs pour les plus sensibles d’entre vous (tapettes). Quoi qu’il en soit, Dark Souls 2 reste globalement plus facile que le premier épisode, si ce n’est sur certains boss vraiment très, très coriaces qui devraient vous donner pas mal de fil à retordre. A vous, oui, parce que personnellement je ne suis pas assez courageux pour tout ça et j’abandonne comme un lâche, clairement. Pardonnez-moi, je n’ai pas été assez fort…

Si vous avez envie de vous faire du mal, Dark Souls 2 est disponible au prix de 52,99 euros frais de port inclus. Sinon, vous pouvez toujours choisir ce coffret sado-maso, c’est selon.

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