Après un premier épisode qui a su s’attirer les louanges des critiques, la saga Dead Island revient dans un deuxième épisode sobrement sous-titré Riptide. Un nouveau plongeon dans une aventure mêlant cadre paradisiaque et cauchemar. Une nouvelle occasion pour nous autres joueurs de fracasser la tronche de centaines de zombies qui ne rêvent que de nous bouffer le cul.
Retour en eaux troubles
Le concept de base du premier épisode a fait des merveilles, et c’est tout logiquement que la recette a été reprise dans cette suite, presque à la lettre. Un « Dead Island 1.5 » qui se déroule d’ailleurs directement à la suite des événements du premier opus. Le petit groupe de survivants qu’on a laissé (plus un petit nouveau, John, tout de même) débarque sur un bateau militaire qui va malheureusement très vite s’échouer sur une nouvelle île, elle aussi infestée de zombies. Pas de bol ! C’est d’ailleurs de là que provient le sous-titre du jeu, « Riptide » signifiant, grosso modo, « à contre-courant » en anglais.
Dead Island Riptide reprend ainsi énormément de points de son aîné, sans se cacher, et les développeurs n’ont même pas pris la peine de dissimuler les mécaniques du premier. On retrouve ainsi un camp de réfugié servant de HUB, des grands pans de jungles pleins de morts-vivants qui ont la dalle, des tunnels, etc. Les armes sont elles aussi identiques pour la plupart, même si quelques petits nouveaux viennent garnir l’arsenal de la troupe. Pour celles et ceux qui n’auraient pas goûté à la série jusqu’à maintenant, il faut savoir que Dead Island fait la part belle au combat rapproché, à l’inverse de bon nombre de jeux qui nous filent toujours plus de flingues pour buter les zombies dans la joie et la bonne humeur. Si quelques pétards seront bien évidemment disponibles au cours de l’aventure, le titre nous incite toujours à fouiller les environnements pour récupérer un marteau, quelques clous à combiner avec un gourdin trouvé un peu plus tôt, une hache de pompier ou n’importe quel autre objet qui peut servir à écraser, couper, déchiqueter des morceaux de chair putréfiée. En ce sens, l’exploration est très, très importante et permet, en outre, de se délecter des environnements juste magnifiques du jeu.
Voyage au bout de l’enfer
Riptide ne s’est pas contenté de ça a également emprunté à son grand frère une narration complètement mauvaise et un scénario en papier mâché. Volontaire ou non, cette trame digne des pires séries B n’est bien évidemment qu’un prétexte à vous faire débarquer sur cette île de rêve, et cela se ressent. Les personnages rencontrés sont tous de grosses caricatures et ne sont pas crédibles pour un sou. Malgré tout, on se laisse tranquillement porter par l’histoire, les quêtes annexes, jusqu’à la fin de l’aventure qui interviendra après une vingtaine d’heures tout de même, si on choisit de faire tout à fond. Certaines missions restent énervantes à nous trimbaler d’un bout à l’autre de la carte à plusieurs reprises, mais permettent de faire découvrir quelques endroits qu’on aurait pu louper autrement. On apprend également à se déplacer en bateau, chose absente du premier épisode et qui vient apporter un petit plus à la découverte de la carte. Quelques petites scènes de tower defense font également leur apparition, mais ne sont pas forcément la meilleure idée qu’aient eu les développeurs. Ces dernières sont bien trop longues et sans véritable intérêt pour qu’on les apprécie vraiment..
Côté technique, Riptide utilise le même moteur que le premier Dead Island et celui-ci fait toujours du très bon boulot. Certains décors sont juste magnifiques et les quelques points de vue du titre sont un vrai bonheur pour les rétines. Les zombies sont aussi bien foutus et c’est vraiment un plaisir de les désarticuler petit à petit, à grands coups de masse. Les animations sont en conséquence toujours aussi réussies, et il n’y a au final que quelques bugs de collision à signaler pour la partie technique. Au niveau du son, c’est toujours aussi bon avec des thèmes musicaux parfois magnifiques, parfois simplement très bons. Les voix (anglaises, avec sous-titres français) sont sympathiques, mais sans plus.
Finalement, Dead Island Riptide est un titre qu’on ne sait pas vraiment qualifier. Aucune surprise n’est à signaler par rapport à son aîné et on pourrait clairement le considérer comme un épisode 1.5 plutôt qu’une véritable suite. Toutefois, si on part de ce postulat de départ, le jeu n’en reste pas moins exceptionnel et c’est toujours autant un plaisir de massacrer les zombies dans la joie et la bonne humeur. Le titre propose par ailleurs du jeu en coopération et une durée de vie plus qu’acceptable, alors pourquoi bouder son plaisir ? A Conso-Mag, on a pris notre pied, et c’est bien là l’essentiel !