Tu le sais si tu es un fidèle lecteur du blog (et si tu ne l’es pas, je ne t’en veux pas trop va, tu peux encore rattraper cette folie !) j’ai reçu la semaine dernière un petit jeu intitulé The Guided Fate Paradox sur PS3, un jeu que je ne connaissais pas, mais alors pas du tout. Il faut dire que ce genre de jeux n’est pas réellement ma spécialité et que par conséquent je ne m’intéresse que très peu à son actualité. Car le titre de NIS America, la firme à l’origine de la série Disgaea quand même, est un dungeon RPG, ces titres dans lesquels on enchaîne les grottes et autres donjons pour déboîter la tête de tous les ennemis qu’on rencontre. En général, je passe gentiment mon tour, mais cette fois le pitch du jeu m’a pas mal intrigué.
On incarne ici un étudiant du nom de Renya Kagurazaka (les noms japonais, quel bonheur…), victime d’une malchance commune à beaucoup de monde : il ne gagne absolument à aucune loterie, aucun tirage au sort. Rien, nada, jamais. Bon, déjà j’ai un peu l’impression de m’y retrouver, moi qui enchaîne les mauvais résultats au Loto, Euromillions et autres Parions Sport (sérieusement, le PSG aurait du gagner ce match, non ?!). Bref, le mec a une malchance commune, mais ça, c’était avant. Renya a la chance, en début d’aventure, de gagner le gros lot à la loterie d’un centre commercial : il peut désormais devenir un Dieu. Oui, on est dans un bon gros délire japonais une fois de plus et, si personnellement je n’accroche que moyennement à ce type de scénario loufoque, je sais que vous êtes nombreux à aimer ça.
Manque de pot, être Dieu implique pas mal de taf mine de rien, et il va falloir trimer pour essayer de réaliser les prières des gens. Pour cela, on tombe dans toutes sortes de donjons générés aléatoirement pour tataner la tête de plein de monstres vicelards. Me demande pas trop pourquoi c’est comme ça, c’est comme ça et puis c’est tout ! Les déplacements dans les donjons sont ainsi en temps réel tandis que les combats passent au tour par tour une fois dans la zone de combat avec un ennemi. Un didacticiel assez bien foutu – et un tantinet longuet, accroche-toi – explique les rouages du jeu et permet ainsi à des joueurs novices de se plonger dans ce style de jeu sans trop ramer. Il va falloir en revanche que tu te dépêches de comprendre, parce que si le début du jeu est très facile, voire enfantin, la difficulté augmente vraiment très vite par la suite et tu n’as pas fini de mourir. Enfin, « mourir ». Après tout, tu es un Dieu et il n’y a donc pas de Game Over. Ce qu’il y a en revanche, c’est que ton personnage va perdre l’intégralité de son équipement et une bonne partie du fric qu’il a sur lui au moment de sa chute, et qu’il va donc falloir penser à mettre tout ça de côté le plus régulièrement possible pour éviter les mauvaises surprises. Un côté hardcore qui plaira à certains, mais qui ne m’a pas emballé d’un point de vue perso.
Côté graphique, le jeu est clairement limité. Si on met de côté les superbes illustrations des personnages qui apparaissent de temps en temps et qui permettent de baver comme un petit nerd devant les formes de fou et les tenues affriolantes des anges qui accompagnent Renya (les Japonais, ces vicelards), les graphismes du jeu sont assez laids. Pas que je sois réfractaire à ce style en soi – je me suis quelques tactical RPG qui ressemblaient à ça – mais clairement le jeu aurait pu être plus détaillé au niveau de ses décors, etc. Ce que j’ai apprécié en revanche, c’est de voir l’équipement des personnages s’afficher bien comme il faut sur ces derniers, ce qui peut pousser encore un peu plus les amateurs de loot à chercher la perle rare qui saura donner du swag à leurs persos.
Dernière précision, le jeu n’est évidemment pas traduit en français et il faudra se contenter de l’anglais une fois encore !
Je pense que vous l’aurez compris, je n’ai que moyennement accroché à The Guided Fate Paradox. Pas que le jeu soit mauvais, loin de là, mais il n’est simplement pas dans mon style et n’est pas destiné aux joueurs comme moi. Si c’est ta tasse de thé en revanche, fonce, tu ne regretteras pas et tu pourras passer des heures et des heures de jeu pleines de joie et de bonne humeur. La chance.
Article publié initialement sur ChezJo.net : actualité jeux vidéo, cinéma, high-tech.