L’histoire de La cuisinière.

Mary est irlandaise, elle atterrit aux Etats-Unis pour y trouver du travail. La seule chose qu’elle sache faire est la cuisine mais plus encore, cuisiner est sa passion, la seule et unique. A son grand désarroi, elle ne peut se prévaloir d’aucune expérience professionnelle en tant que cuisinière car elle n’a jamais encore travaillé. Par chance, sa tante Kate va l’héberger et lui trouver, dans un premier temps, un emploi de blanchisseuse.

Courageuse, elle met du cœur à l’ouvrage (que pourrait-elle faire d’autre ?) mais rapidement, elle se rend à l’évidence : elle n’est pas faite pour ce métier. Peu de temps après sa première embauche, elle rencontre Alfred qui vient livrer du charbon. Il a un accent allemand un peu particulier mais surtout, elle en tombe follement amoureuse. Il est un peu plus âgé qu’elle qui n’a que 17 ans mais qu’importe, ils vont s’installer ensemble dans un petit appartemen93771920_ot situé au dernier étage et ils vont s’aimer. Alfred cumule les petits boulots tandis que Mary est toujours blanchisseuse. Elle n’en peut plus de ce travail, elle se tue à la tâche et n’en tire aucune forme de satisfaction. Mais la roue va tourner et Mary va devoir compenser l’absence de la cuisinière en titre, malade. C’est le moment ou jamais pour Mary de montrer ses talents de cuisinière et cela fonctionne, elle est douée. Elle manie les aliments, les associe avec intelligence et talent. A cette première expérience, vont s’en succéder d’autres dans des familles différentes. Elle s’attache à ces familles, surtout aux enfants et en particulier à Tobias qui n’a que deux ans et qui est souvent dans les jupes de Mary quand elle cuisine. Mais certains membres des familles pour lesquels elle a cuisiné tombent malades et meurent. Elle qui pensait qu’aux Etats-Unis, les gens étaient en meilleure santé, elle constate qu’ils ne sont pas moins malades qu’en Irlande. Ils attrapent la fièvre et meurent, c’est la vie se persuade-t-elle, aussi cruelle soit-elle. Il faut faire avec et continuer à vivre, poursuivre son chemin comme tout à chacun. Elle, sa vie n’est pas toujours simple surtout sa vie sentimentale. Alfred est gentil mais il a un fort penchant pour la boisson, il s’est déjà fait renvoyer plusieurs fois à cause de cela et lui mène parfois la vie dure mais elle l’aime .

Pourtant, elle est lasse et accepte des postes qui nécessitent qu’elle s’absente toute la semaine. Une tragédie, la mort du petit Tobias, va profondément la marquer. Elle l’aimait, ce petit bout de chou, elle lui donnait la cuillère, lui faisait goûter ses plats jusqu’au jour où, gravement malade, l’enfant chéri décède en quelques jours à peine. C’est alors que le docteur Soper, qui fait partie des services sanitaires, va intervenir. En procédant à des recoupements entre les familles frappées par la typhoïde, il se rend compte que le seul point commun entre tous ces décès est Mary Mallon. Il en conclut qu’elle est l’élément déclencheur de la typhoïde, qu’elle transmet la typhoïde via les aliments qu’elle cuisine sans jamais elle-même tomber malade. C’est du jamais vu, elle est un porteur sain mais transmet la maladie. Il lui demande de se soumettre à des examens, de la suivre afin qu’une équipe de médecins puisse déterminer si elle est ou non porteuse de la maladie mais Mary refuse. Comment pourrait-elle transmettre une maladie mortelle alors qu’elle-même n’est jamais tombée malade ? Et puis, elle a cuisiné pour des centaines de personnes. Si ce que les médecins disent est vrai, toutes ces personnes seraient décédées, non ? On l’emmène de force sur une île isolée, on l’enlève. On effectue des prélèvements, des analyses, personne ne peut lui rendre visite, même pas Alfred. Ce qui, selon Mary, devait être bref, dure des mois, presque 5 ans. Elle sort libre mais elle a perdu Albert qui a rencontré une femme. Elle est anéantie … Elle retrouve un poste de blanchisseuse mais elle déteste cela. Sa vie à elle, c’est la cuisine mais les médecins, l’Etat, lui ont interdit d’occuper un poste de cuisinière quelles que soient les circonstances. Elle tente de résister à sa passion, ce pour quoi elle faite mais la vie, les circonstances vont la pousser à braver les interdits.

Ce choix lui permettra-t-il de montrer aux monde entier qu’elle n’est pas celle qu’ils croient ou au contraire, va-t-il la pousser à commettre l’irrémédiable ?

Mon avis sur «  La cuisinière » :

Inspirée d’une histoire vraie, j’étais curieuse de lire ce roman dont j’avais beaucoup entendu parler.

J’ai essayé de faire table rase des critiques et me suis plongée, le plus objectivement possible, dans les aventures de cette cuisinière hors du commun. Le résultat a dépassé mes espérances.

Les personnages sont émouvants, empreints de sincérité, vrais. L’intrigue est palpitante et a su me tenir en haleine presque jusqu’à la fin. Un bémol toutefois quant au style. Cela traîne parfois en longueur, les descriptions sont précises, trop précises et on a tendance à se noyer dans ces avalanches de détails qui, de mon point de vue, n’apportent pas grand-chose à l’histoire.

Merci aux Editions Presses de la Cité pour cette histoire hors du commun.

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