Best-seller international et à de multiples reprises primé, La voleuse de livres faisait parti des livres qui m’ont longtemps fait de l’œil. Puis, la tentation a été trop forte …
La Mort ne se laisse pas facilement émouvoir. Et pourtant, elle a vu passer de nombreuses âmes, chacune ayant sa propre histoire avec elle. Et pourtant, s’il en est une qui a su la toucher, c’est bien celle de Liesel Meminger, qui aura un lien étrange avec la Mort à partir de ses 10 ans. C’est aussi à cet âge là qu’elle dérobera son premier livre et, recueillie par une famille nourricière où il fera finalement bon vivre, elle développera sa passion … en secret. Car la petite Liesel vit sous le régime nazi, lorsque les autodafés étaient nombreux.
Quand la Mort parle, on l’écoute. Et, ayant rencontré de nombreuses âmes, lorsque celle-ci nous dit de prêter l’oreille sur une histoire en particulier, on lui fait confiance. D’autant que l’intrigue se déroule en Allemagne, en 1939, et qu’il s’agit donc de l’une des périodes les plus fastueuses pour la Faucheuse.
En plus de la façon singulière de nous raconter cette histoire, c’est la manière employée qui m’a vraiment beaucoup plu. L’écriture est douce, poétique, à l’inverse du contexte historique, témoignant ainsi de l’innocence de la petite Liesel au cœur du nazisme, mais également des autres personnages tels que Rudy Steiner qui veut égaler le grand Jesse Owens, le couple Hubermann et sa grande générosité, mais également Max. Max Vandenburg, le Juif qui croisera le chemin de la petite Voleuse de livres, pour son plus grand bonheur. Des personnages à la fois forts et fragiles. Touchant, tout comme la Mort, qui est plus humaine qu’on ne se l’imagine, recueillant seulement les âmes qui ont trépassé pour les emmener et les bercer.
L’aspect historique est également très intéressant. Passionné par la Seconde Guerre Mondiale, c’est rarement que l’on a des œuvres qui se penchent sur l’intérieur de l’Allemagne durant cette période. Et c’est avec du génie que Markus Zusak a su rendre compte des difficultés qui pouvaient être éprouvées par les personnes restées au pays. Et notamment si l’avis est divergent de celui émis par le Reich.
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Séduit par le bouquin, j’ai, peu de temps après la fin de ma lecture, regardé l’adaptation en film. Comme bien souvent, je l’ai trouvée inférieure. Je m’imaginais certains personnages différemment et je trouve que l’aspect de l’innocence et de la douceur n’est pas assez mis en avant, à l’inverse du livre. Bien que sautant certaines scènes, j’ai néanmoins trouvé que le film respectait assez bien le livre, bien qu’étant pas génial dans sa mise en scène et son interprétation. Je pense que cela vient du fait que je l’ai regardé en version française et non en version originale. Sur ce, je vous laisse avec la bande-annonce afin que vous puissiez vous faire votre propre avis sur le sujet.