Les Déferlantes, de Claudie Gallay

Ce livre a eu le prix des lectrices du magazine ELLE en 2009. Je peux dire, que, pour ma part, je n’ai pas été trop emballé par ce bouquin. On peut poser l’éternel question du genre, ce magazine étant lu par la gente féminine, peut-être que ce roman s’adresse également plus à elles et que c’est pourquoi il m’a moins branché. Quoi qu’il en soit, je vais donner mon avis en toute franchise, comme toujours.

Le livre est écrit à la première personne. La narratrice est interne au récit, elle vit les événements, elle nous les raconte. Anciennement à Avignon, on comprend de suite que, suite au décès de son mari, elle déménage et décide de venir à La Hague, un tout petit village du Cotentin, au bord de l’océan, pour prendre du recul. Le trou du cul du monde quoi. Cliché. Dans ce petit village, des secrets sont présents. Cliché. Dans ce petit village, on a un artiste incompris, sa soeur belle gosse pas heureuse, l’homme à tout faire amoureux de la belle gosse, une vieille folle, un vieux aigri, et encore deux trois autres personnages. ENORME cliché. Puis, un homme revient dans ce village qui fut celui de son enfance pour comprendre comment sa famille a pu décéder en mer. Cliché. Le mec et la narratrice se tourne autour et on devine aisément ce qu’il se passe ensuite. Cliché.

Voilà, ce livre est tout simplement un cliché ambulant. Il ne se passe quasiment rien, on devine à chaque fois ce qu’il va se passer dans la suite du livre, et ça manque jamais. C’en était quasiment insupportable. Heureusement, pour relever un petit peu le tout, l’auteure a un style d’écriture fluide, des phrases et chapitres courts afin d’enchaîner facilement les pages, mais rien de bluffant. Il y a eu une ou deux répliques qui m’ont fait esquisser un sourire, mais rien de plus. Au contraire, j’avais plutôt envie de secouer les personnages que j’ai difficilement supporté.