J’ai lu ce roman par curiosité.
Dès les premières pages, 1er point positif pour moi : l’auteur a adapté le vocabulaire employé à l’époque à laquelle se passe l’histoire. Je sais que c’est souvent, au contraire, un point négatif pour les lecteurs qui sont perturbés de ne pas avoir une écriture moderne, mais pour moi, c’est un des plaisirs de lire une histoire qui se passe au moyen-âge ou sous l’Ancien Régime: avoir l’impression d’y être.
Bon évidemment, je ne lirai pas un livre écrit en ancien français : ça peut être marrant, mais faut s’accrocher.
Au début, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, mais assez rapidement on se prend au jeu. Si on sait dès le départ que les meurtres ne sont pas du fait d’un animal mais d’un homme, il est difficile de ne pas voir tout le monde comme un suspect.
Je me suis vraiment attachée à Delphine et Guillaume (et d’ailleurs, je pense lire les deux autres romans qui les mettent en scène).
Plusieurs affaires se mêlent : Guillaume s’intéresse surtout au meurtrier, tandis que les agents du royaume veulent avant tout capturer un leader de la foi réformé.
J’ai bien aimé les références aux contes qui permettent d’avancer dans l’enquête sans pour autant prendre le pas sur elle. On a d’ailleurs aussi une référence à l’histoire de la bête du Gévaudan, puisque les loups sont accusés d’une partie des meurtres et qu’une battue va être organisée quand bien même Guillaume est certain que les bêtes n’ont rien à voir dans l’histoire.
Personnellement, même si j’avais établi plusieurs hypothèses, j’étais très loin de l’identité du coupable que je n’ai trouvé qu’en même temps que Guillaume. J’ai plongé à pieds joints dans les pièges tendus par l’auteur, sans aucune frustration d’ailleurs, parce que c’était vraiment bien tourné.