Alone, dernier volume de la trilogie The Generations de Scott Sigler est enfin arrivé en France sous l’impulsion des éditions Lumen. Après deux premiers tomes qui avaient marqué les esprits – et celui de votre serviteur compris – la conclusion de cette histoire était très attendue. Voyons ce que nous a réservé l’auteur dans Alone et si les questions laissées en suspens trouvent des réponses.
Tout s’emballe pour Em et ses compagnons
Après deux premiers volumes de très bonne qualité et qui étaient tour à tour intriguants et dépaysants, Alone propose de répondre enfin à de nombreuses questions restées en suspens alors que l’histoire évoluait. Le cliffhanger de la fin d’Alight, le second tome, nous avait laissé avec la détection de deux vaisseaux s’approchant de la planète Omeyocan, récemment colonisée par les Renaissants – le peuple de l’héroïne Em. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs intentions ? Les réponses à ces questions rythment l’intrigue très bien ficelée de cet ultime baroud d’honneur dans l’univers de la saga The Generations.
Nous ne spoilerons pas l’intrigue car les retournements de situation sont nombreux et parfois inattendus mais je dois souligner qu’à mon sens, le récit prend une envergure toute autre dans Alone. Les enjeux ne sont clairement plus les mêmes au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue et la perception que nous avons des Renaissants passe du petit peuple qui essaie de se faire une place sur une planète lointaine à groupe qui essaie de faire perdurer l’Humanité dans l’univers. Les Adultes font également leur retour et nous en apprenons plus sur tout ce qui a pu mener les humains à partir pour cette lointaine planète – le versant religieux est d’ailleurs bien exploité par Scott Sigler. Matilda – la version Adulte d’Em – voit également son background précisé et on se prend à éprouver autre chose que de la haine pour elle, ce qui était pourtant loin d’être gagné.
Une conclusion subtile qui répond aux questions
Dans sa globalité, Alone brille dans sa façon de faire évoluer la perception des personnages par le lecteur, au même titre que ses prédécesseurs. Là où il excelle davantage, c’est lorsque l’intrigue se conclue. Un final avec beaucoup d’action et d’émotion qui débouche sur une fin qui pourrait presque paraître ouverte à une suite ou un spin off. La subtilité avec laquelle la fin est traitée nous fait dire qu’il vaut sans doute mieux en terminer là même si on ne peut s’empêcher de vouloir savoir ce qui se passe ensuite.
Dans sa globalité, la saga est une excellente trilogie avec des opus qui proposent des histoires qui se suivent tout en proposant chacun leur propre ambiance. Alone est le plus guerrier de tous, avec beaucoup d’action et ponctue la série avec un côté spectaculaire sans oublier d’être émouvant.
Comme toujours la qualité de l’édition par Lumen et de la traduction par le trio Sarah Dali, Jean-Baptiste Bernet et Sofia Tabia nous permet d’apprécier la fin de cette histoire dans des conditions idéales – aucune coquille ou faute qui aurait survécu au processus de relecture, pas forcément toujours le cas pour les premières impressions d’un livre.