Vingt ans de grands reportages pour le Figaro Magazine. On peut le dire, Claude Béziau a eu une vie bien remplie, riche en émotions et en découvertes. C’est une partie de son existence qu’il décide de nous faire partager dans son livre intitulé Mes sourires du monde, paru chez nos amis de la Société des écrivains. Tout au long de ses voyages, Claude Béziau a été émerveillé par les différents paysages qu’il a pu découvrir. Mais ce qui l’a marqué, ce qui reste ancré au plus profond de lui bien des années après, ce sont les sourires des personnes qu’il a rencontrées durant ses pérégrinations. Ce sont ces sourires qui vont rythmer cet ouvrage qui nous a séduit, du début à la fin.
Sur les quelques 250 pages qui composent le livre, près de la moitié sont l’occasion pour nous de découvrir des photos prises par Béziau. Il n’est pas photographe professionnel, de son propre aveu, et les clichés en eux-mêmes sont donc assez communs. Toutefois, chaque page est l’occasion de se plonger dans le sourire d’un inconnu du bout du monde, de toucher du doigt un moment de vie arraché au temps, à l’image de ce que l’on a pu déjà découvrir dans Caresser la peau de la Terre de Léon Philibien aux éditions Publibook.
Si vous avez bien suivi jusque là, vous remarquez donc que plus de la moitié du livre n’est pas rempli de photos. Béziau profite en effet de cet ouvrage pour y glisser des explications sur sa démarche, des anecdotes de voyages, comme cette nuit où il aurait pu ne jamais revoir la lumière du jour à Bombay ou ses rencontres agités dans les favelas de Rio. Il nous raconte sa vie, sans l’embellir ou la rendre différente de ce qu’elle a été réellement, nous présentant le métier de grand reporter, avec ses nombreux avantages et ses inconvénients néanmoins importants. Une sorte de journal intime dans lequel on nous donne le droit de nous immiscer, pour notre plus grand plaisir.
- Acheter en ligne : Mes sourires du monde – 270 pages – 29 euros