Je pensais que Walker Hamilton était un nouvel auteur qui venait de publier un petit roman. Mais non. Il est mort en 1969 à l’âge de 35 ans et Tous les petits animaux est le seul roman qu’il ait jamais publié. C’est dommage, parce qu’il s’agit d’une agréable révélation pour moi.
A l’arrière du livre, on peut lire une critique du Daily Telegraph : « Ce que Flaubert a fait à la fin de sa vie, Hamilton le réussit dès son premier roman : un chef d’oeuvre de compassion et de simplicité. » Comparaison hasardeuse avec Flaubert. Mais il est vrai que ce petit livre est chargé en compassion et en simplicité.
Le livre est écrit à la première personne et c’est Bobby qui nous la raconte. Bobby est un homme de 31 ans, mais qui est totalement simplet, naïf. Du coup, l’écriture reflète cela à la perfection. Ses parents sont décédés, il est maltraité par Le Gros, son beau-père, et il fugue. C’est alors qu’il rencontre Monsieur Summers, un marginal qui lui apprend son travail. Un lien va se créer entre ces deux-là et nous allons suivre leur mode de vie, leur compassion pour les animaux, etc. On se retrouve dans l’obligation de s’attacher à ces deux hommes.
Ce livre fait 135 pages, c’est donc très court. L’écriture, comme je l’ai déjà dit, est simple, sans chichis mais parfaite pour faire passer de l’émotion. C’est très bien raconté. En bref, c’est un petit livre parfait pour transiter entre deux bouquins plus conséquents. Une lecture sans prises de têtes, mais qui ne restera pas dans les annales des meilleurs livres que j’ai lu.