Ryan Gosling se lance dans la réalisation avec Lost River, long-métrage à l’esthétique très proche de celle que l’on connait maintenant de Nicolas Winding Refn (Bronson, Drive, Only God Forgives). Envoûtant, charmant mais malheureusement incomplet !
Lost River mêle trois histoires : celle d’une ville touchée par une mystérieuse malédiction, celle de Billy (Christina Hendricks), une mère qui se voit proposer un job très étrange afin de payer ses factures, et enfin celle du fils aîné, Bones (Ian de Caestecker) et de sa voisine Rat (Saoirse Ronan), qui rêvent de quitter cette ville mais qui vont être vite rattrapés par la réalité des choses, notamment par un psychopathe ultra-violent du nom de Bully (Matt Smith).
La qualité principale du scénario Lost River est d’assumer totalement son univers, un mélange réussi de réel et d’étrange. On y croit dès les premières minutes, on est directement absorbé par l’histoire des personnages et ce malgré la lenteur du film. L’esthétique de la mise en scène participe également à la création de cet univers dans la mesure où elle vient apporter un certaines poésie à la noirceur du propos et à amener de l’étrangeté au sein de la ville !
A mes yeux, Ryan Gosling aurait du laisser tomber toute l’histoire à caractère fantastique. A croire qu’il la mise au sein de son film seulement pour justifier son esthétique visuel et le caractère étrange et noir de son scénario. Si elle est prenante au début, elle s’avère totalement inutile et bâclée ! Cela n’empêche pas pour autant à Lost River d’être un film largement appréciable et prometteur pour l’avenir de Ryan Gosling en tant que réalisateur.