L’équipe de Conso-Mag.com a eu l’immense plaisir d’assister au phases finales du Red Bull BC ONE FRANCE CYPHER 2015 à la Friche de la Belle de Mai de Marseille. Une compétition de très grande qualité, donc, animée avec goût et entrain. Malgré la taille limitée de la salle, ainsi qu’une chaleur s’apparentant à celle d’un hammam selon les speakers, nous avons passé un très bon moment. Nous avons aussi beaucoup apprécié les boissons gratuites, une offre basique des événements Red Bull. Nous en avons tellement bu que nous n’avons pas pu fermer l’œil de la nuit.
Nous tenions à remercier Amandine F. de l’agence North Communication, pour sa patience et sa disponibilité, ainsi que toute l’équipe Red Bull qui était présente sur place !
Compétition de haut niveau donc, qui a vu s’affronter 16 b-boys originaires de diverses régions de la France. C’est le b-boy Khalil, originaire de Montpellier, qui a remporté les diverses phases de qualification, lui permettant d’accéder à Madrid, afin de disputer la phase de sélection européenne et ainsi espérer participer à la grande finale qui se jouera à Rome. Nous avons pu l’interviewer à la suite de sa performance :
Bonjour Khalil ! Tout d’abord je voulais vous remercier de prendre un peu de temps afin de répondre aux questions de Conso-Mag.com. Je tiens à vous annoncer que c’est ma première interview donc ma technique n’est pas totalement rodée !
Merci à vous de me recevoir !
Permettez moi de vous féliciter pour votre victoire au Red Bull BC Cypher de Marseille. Une magnifique performance ! J’ai tout de suite remarqué une chose qui me semble assez bien résumer le breakdance, c’est le mélange assez intéressant entre la rivalité et la fraternité, sur la piste. Vous vous chambrez, mais il y’a toujours un énorme respect est c’est assez intéressant. Diriez-vous qu’il y a tout de même une réelle rivalité entre les crews (ndlr. crews = équipe), notamment par rapport à vos régions respectives ?
C’est vrai que nous nous entendons tous très bien, et se chambrer sur la piste ne nous empêche pas d’aller boire un verre ensemble après la compétition ! Mais il est aussi vrai de dire qu’il y a tout de même une certaine rivalité entre quelques crews.
J’ai lu sur le site redbullbcone.com, que vous aviez découvert le breakdance en 2003. L’historique de la pratique, en soi est très intéressante, puisque que chaque culture ayant utilisé cette danse, y a ajouté quelque chose. Aujourd’hui, que pensez vous que la France apporte à l’ère du breakdance ?
C’est encore un peu trop tôt pour le dire, vu que je suis assez jeune et que la pratique n’est pas présente en France depuis assez de temps, mais je sais que les américains parlent de French Style. Après comme vous l’avez dit, la culture du pays influence beaucoup le breakdance, par exemple dans les pays de l’Est nous retrouvons beaucoup de danses à base de genoux et de cuisses, influencées par les danses russes, alors que nous retrouvons au Brésil beaucoup de gestes acrobatiques en provenance de la Capoeira. Personnellement j’ai commencé à faire de l’Aïkido, puis du Taekwondo, et cela m’a beaucoup aidé à comprendre le breakdance.
Le breakdance manque quand même très clairement de visibilité de nos jours ? Malgré le fait qu’il soit pratiqué par de nombreuses personnes et dans de nombreux pays différents, nous n’en voyons toujours pas la couleur aux Jeux Olympiques par exemple, alors qu’il s’agit pour moi d’une discipline artistique et sportive à part entière…
C’est clair que nous avons presque autant d’entraînement qu’un tennisman ou un footballeur, et nous manquons très clairement de reconnaissance. Sans doute cela sera t-il amené à changer, il faut juste que les gens s’y habituent.
Comment atteindre un tel niveau en 12 années de pratique ? C’est tout de même assez impressionnant !
Beaucoup d’entraînement, en effet. Il faut savoir que je n’ai pas de préparateur physique ou de chorégraphe, je fais donc tout moi même. Le seul secret est de répéter les mouvements afin de les maîtriser au maximum. Mais il me reste encore énormément de travail.
Vous raflez tout en ce moment, le BOTY One Vs One en 2014, le Red Bull BC One France. Vous avez prévu quoi pour la suite ? Eventuellement jouer dans un opus de Street Dance ?
Ahah ! Déjà, je vais voir ce qu’il va se passer à Madrid. Je considère cela comme une expérience, mais je suis toujours autant motivé pour la suite.
Merci beaucoup pour de nous avoir donné de votre temps. Toute l’équipe de conso-mag.com a tenu à se joindre à moi vous souhaiter beaucoup de réussite pour la suite des événements, et bien entendu, une victoire à Rome !
Merci à vous, à bientôt.