Prévu pour le 10 février 2016 dans les salles obscures françaises, La Tour 2 Contrôle Infernale s’est offert à nous avec un petit mois d’avance au cours d’une avant-première présentée par Eric et Ramzy. Il est 19h lorsque les deux acolytes débarquent, toujours en forme, comme à leur habitude. Enfin, c’est surtout Ramzy qui débarque, accompagné du sous-directeur du ciné UGC où nous sommes, qui ressemble (de loin, et dans le noir) à Eric. L’occasion de balancer quelques vannes, de détendre l’atmosphère d’entrée de jeu, et de pouvoir embrayer sur le film.
La Tour 2 Contrôle Infernale, c’est donc la suite de La Tour Montparnasse Infernale, film aussi débile que culte sorti en 2001. Ouaip, tu viens de te prendre une claque de 15 ans dans la tronche. On sait, ça pique un peu, ça nous a fait pareil hier quand on nous a rappelé la date de sortie. Enfin bref, à vrai dire, il ne s’agit pas d’une suite, mais plutôt d’une préquelle au film initial, puisque l’action prend place en 1981 et nous fait suivre les aventures des parents des célèbres laveurs de carreaux. Nos nouveaux héros sont deux pilotes d’élite de l’armée de l’air. Pour désigner lequel des deux prendra part à une mission spatiale ultra importante, ils sont soumis simultanément au test de la centrifugeuse, afin de savoir qui résistera le plus longtemps. Manque de bol, la machine finit par leur cramer totalement le cerveau, et transforme les deux génies en véritables débiles. Le scénario est travaillé. On aime.
Tellement débile que ça en devient du génie !
Concrètement, La Tour 2 Contrôle Infernale tient toutes ses « promesses ». A savoir qu’on s’attendait à ce que ce soit une immonde daube lourdingue, un peu à l’image du premier, mais que, pour une raison mystérieuse, on allait aimer ça. Les vannes sont lourdes, durent des heures et sont vraiment au niveau 0 de la réflexion, mais on adore ça. Comme n’ont pas hésité à le dire Eric et Ramzy avant la séance, on pense qu’il s’agit du genre de film à voir plusieurs fois, avec ses potes, pour avoir des références communes à la con et se marrer après. Certaines scènes sont à mourir de rire tellement elles sont volontairement nulles et, si cet humour ne marchera clairement pas avec tout le monde, on est plus que clients pour certains à la rédac’ !
Retrouver Eric et Ramzy en gogoles attardés, c’est quelque chose qu’on attendait depuis un moment. Mais il y a aussi le plaisir de retrouver l’excellente Marina Foïs dans le rôle de la mère de Marie-Joëlle, le frère jumeau de « Machin » ou encore Jean-Peter Mac Calloway, père de. A cela s’ajoutent des personnages vraiment amusants comme ce terroriste belge que personne ne comprend ou le chef de bande complètement hystérique qui bute l’intégralité de son équipe parce que ces derniers le reprennent sur des expressions qu’il ne maîtrise pas. Des running gags lourdingues mais vraiment drôles par moments.