Quand on dresse la liste des espèces disparues, on a toujours un petit pincement au cœur d’y voir figurer le dodo, ce sympathique et lointain cousin du pigeon qui mesurait près d’un mètre de haut et qui n’arrivait pas à faire voler ses dix kilos de viande, ce curieux volatile qui choisit jadis de ne pas avoir peur de l’homme (et qui, moins de 100 ans plus tard, ne serait plus là pour le regretter). Et bien dans Panic Island, l’occasion vous est donnée de racheter la faute de l’humanité et de sauver les dodos ! On vous prévient, il faudra être rapide et efficace.
Bienvenue sur l’île Gouga où les hommes de Cro-Magnon vivent en parfaite harmonie avec les dodos (probablement n’ont-ils pas encore goûté à leur viande). Malheureusement, la pérennité de l’espèce des dodos est (déjà) menacée car le volcan gronde et son éruption pourrait bien balayer toute forme de vie sur l’île ! Il faut vite trouver un radeau et une rame pour fuir la catastrophe en emportant un maximum d’oiseaux et d’œufs et le tout, en deux minutes chrono !
Panic Island se présente sous la forme de 25 cartes représentant l’île Gouga et disposées face cachée sur la table. Chacun à leur tour, les joueurs vont retourner deux cartes en essayant de trouver le radeau et la rame mais aussi en essayant de sauver un maximum de Cro-Magnon, de dodos et d’œufs. La difficulté, l’île est truffée de cartes pièges et, entre la tornade qui vous obligera à faire un tour sur vous-même, l’arc-en-ciel qui modifiera la couleur des cartes qu’on peut sauver ou encore le séisme qui vous fera prendre la place de votre voisin, la mission de sauvetage ne sera pas de tout repos. Ah, et on oubliait l’essentiel, vous n’avez que deux minutes avant l’éruption du volcan et deux minutes, c’est vraiment court !
Panic Island est donc un party game coopératif où les joueurs jouent ensemble contre le temps. Le temps, parlons-en justement. Un des atouts majeurs du jeu est qu’une partie ne dépasse jamais les deux minutes et on le sort donc très facilement et très régulièrement. Dès qu’il est sur la table, on se surprend à enchaîner les parties. De plus, outre le traditionnel sablier qui est fourni, les éditeurs ont créé une bande-son de deux minutes qu’il suffit de lancer lorsqu’on démarre la partie. Un petit plus assez sympa qui participe pleinement à l’ambiance.
Et puisqu’on parle de l’ambiance, celle créée par Panic Island est aussi joyeuse que chaotique. Entre le stress du temps qui s’écoule, les cartes-pièges qui vous font faire n’importe quoi et les joueurs qui se mettent soudainement à convoquer Gouga, le dieu de l’île, les parties sont rythmées, infernales et terriblement fun ! Ajoutez à cela une belle variété des cartes pièges et même un paquet de cartes mystères que vous ne serez autorisés à ouvrir qu’après avoir démontré vos capacités à sauver les dodos et vous obtenez un excellent jeu d’ambiance dont la rejouabilité ne s’essoufflera qu’après de très nombreuses parties. A ce prix-là, Panic Island est l’allié incontournable de vos apéros ludiques !
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