Attention, ce résumé révèle des informations du tome 1, Ma Raison de Vivre.
Lors de la chronique du premier tome intitulé « Ma raison de vivre » de Rebecca Donovan, j’ai volontairement voulu ne pas vous dévoiler qu’il s’agissait d’un thème portant sur la maltraitance subie par une adolescente ; et ce afin de vous donner l’envie de le découvrir. Le sujet abordé étant délicat, il est difficile de faire ce type de choix. Pourtant, je ne vous cache pas quelle a été ma surprise lors de cette lecture, qui est devenue pour moi un vrai coup de cœur. Étant resté sur une fin très frustrante, je suis donc ravie de vous présenter sa suite, « Ma raison d’espérer », toujours des éditions PKJ avec 599 pages.
Une mort certaine attendait Emma, or elle a su s’accrocher à la plus infime particule de vie. Le procès de sa tante Carol étant clos, c’est sans conteste avec le soutien de son amie Sara et son petit ami Evan, qu’elle va pouvoir se reconstruire. Cependant, Emma va décider d’accorder une chance à sa mère Rachel, alcoolique jusqu’ici. Aussi pour nouer une relation mère-fille, elle prend la décision de vivre avec elle.
L’histoire est très bien ficelée. Il est facile d’imaginer combien il est compliqué de vivre avec une mère alcoolique et les tourments engendrés. Emma très réservée sur ses sentiments fait preuve d’une grande force de caractère à chaque épreuve. C’est comme si nous lecteurs, on prenait une gifle à chaque chapitre pour retenir à chaque fois une leçon de vie. On se rend compte alors qu’il ne peut y avoir que les enfants pour pardonner aisément les erreurs de leurs parents et ce avec un amour inconditionnel. Emma Thomas saura-t-elle faire face aux démons qui hantent sa mère ? Pourra-t-elle affronter ses propres peurs ? Certains passages procurent un sentiment de gêne et j’ai eu peur des conséquences. Le comportement de Emma m’a quelque peu contrarié, faisant d’elle un personnage égocentrique qui a tendance à oublier les émotions de ceux qui la soutiennent. Cependant, la souffrance est telle que l’on compatit. Le lecteur est pris dans une spirale infernale, dans laquelle tourbillonnent tellement de problématiques, d’émotions fortes et intenses qu’il en oublie de respirer. On rit, on pleure, on se prend à espérer… comme dans un bon roman!
Citation
Jusqu’à présent, cette absence de souvenirs ne m’avait pas posé de problème. J’en avais à peine conscience: tout ce qui comptait, c’était l’avenir; partir de Weslyn. Être en sécurité était mon seul objectif, ma seule obsession. Mais maintenant, je voulais reprendre possession de mon passé. J’avais besoin de connaître les événements. De comprendre ces pans entiers de ma vie qui étaient autant de trous noirs.
Inspirez, expirez, il nous faudra attendre mai 2016 pour savoir comment va se terminer cette histoire.