Parallèlement à la sortie du film dans les salles obscures, Ratchet & Clank est de retour sur PlayStation 4. Une nouvelle assez surprenante comptes tenus du peu de communication de la part de Sony autour du soft, alors qu’il s’agit là de l’une des licences les plus fortes à disposition du géant nippon.
Retour vers le Futur
C’est donc avec un brin d’appréhension que je me suis lancé dans ce remake de l’épisode original, paru sur PS2 en 2002. Fort heureusement, les doutes sur la qualité de ce « nouvel » opus se dissipent assez rapidement, dès que les premières images apparaissent. Esthétiquement, le jeu est réellement magnifique, et les développeurs ont accompli un véritable travail de fond pour proposer un soft réellement à la hauteur de ce qui se fait sur PS4 et non un vague remaster HD comme on en voit bien trop souvent. Les personnages sont modélisés à la perfection, et on prend un plaisir fou à contempler notre petit Ratchet. C’est le cas pour tous les personnages du titre, qu’il s’agisse de PNJ ou bien d’ennemis, classiques ou boss. C’est un excellent boulot, vraiment. Le concept est légèrement différent en ce qui concerne les décors. Si certains environnements m’ont également bluffé tant ils beaux, d’autres se sont avérés beaucoup plus décevants. Dès le début du jeu, le passage avec Clank dans l’usine par exemple nous rappelle que le jeu de base est sorti il y a 15 ans de cela, et qu’il ne brille ni par l’originalité de ses décors, ni par ses mécaniques vieillottes.
Ce Ratchet & Clank dispose en effet des qualités et défauts d’un titre sorti il y a plusieurs années de cela. Si on fait un bond dans le passé pour plonger à une époque où la plate-forme existait encore, avec toute la dose de bonne nostalgie que cela peut avoir, ce remake rapporte avec lui un gameplay malheureusement daté, au moins par moments. Si les phases d’exploration et de plates-formes sont, à mon sens, impeccables, c’est nettement moins le cas dès que l’on passe dans l’une des (trop) nombreuses phases d’action du titre. La série a toujours fait la part belle aux affrontements afin de mettre à contribution l’arsenal complètement déjanté de Ratchet. Si cela représente la force de la licence pour de nombreux joueurs, ces phases sont, pour ma part, ce qui me fait sortir du titre. A l’inverse d’un Jak & Daxter ou d’un Sly Raccoon qui font réellement la part belle à l’aventure, en mettant au second plan les affrontements, Ratchet & Clank propose de découvrir de nombreuses armes, de les améliorer, de gagner en puissance, de participer à des gunfights récurrents, etc. En combinant cela à un gameplay qui n’est plus de toute première jeunesse, on se retrouve avec un titre qui ne m’aura pas emballé et qui aura eu du mal à me tenir en haleine durant la dizaine d’heures nécessaire à le boucler.
Bien évidemment, il ne s’agit que de mon avis et les amoureux de la saga seront aux anges de pouvoir plonger à nouveau dans cette aventure. Car en plus de l’aventure classique, les passionnés pourront retourner le jeu pendant de nombreuses heures supplémentaires : boulons d’or et cartes secrètes à récupérer, permettant entre autres de débloquer les armes Omega, afin de permettre un second run du jeu avec des armes superpuissantes. Bref, de quoi prolonger le plaisir pendant un bon moment !