Après la sortie l’année dernière de Resident Evil Rebirth HD Remaster sur Xbox One et PS4, et pour fêter la sortie en démat’ de Resident Evil 0 Remaster, Capcom a décidé de proposer une version physique regroupant les deux softs, baptisée Resident Evil Origins Collection. Est-ce que tout cela vaut le coup de s’y (re)plonger ?
« I will not negotiate with the undead ! » – Monster Island
Resident Evil fait partie des titres les plus cultes du jeu vidéo. Sa réédition – une énième fois – l’année dernière était une bonne chose à mon sens, à partir du moment où elle permet au plus grand nombre de personnes possible de découvrir l’un des pans de l’histoire de ce medium. Avec Resident Evil 0, le constat est plus ou moins identique, le côté « grand classique » en moins. Sorti sur Gamecube il y a près de 15 ans maintenant, le titre a fait beaucoup moins de bruit à son époque, mais n’en demeure pas moins un excellent soft. Lui offrir une seconde jeunesse, dans un portage HD de qualité, est là aussi une bonne chose pour la saga et pour le jeu vidéo en général.
Cette compilation regroupe donc les deux jeux sur une seule et même galette, et on peut regretter que ce soit sa seule et unique fonction. Une fois débarqué sur le menu principal de Resident Evil Origins Collection, on a simplement la possibilité de choisir entre un des deux jeux, et aucun autre bonus n’est à noter. On aurait aimé découvrir une sorte de petit « musée » sur la série, à base de contenu supplémentaire dont se seraient délectés les fans.
La qualité des deux portages est quelque peu inégale. On sent que le matériau de base est plus ancien, tout comme le portage. Le relooking de Resident Evil est bien sûr proposé en Full HD, mais le côté Remaster reste tout de même un peu faiblard. En revanche, la refonte graphique de l’épisode 0 est pour sa part beaucoup plus visible, avec un passage en HD qui en jette lors de certaines scènes, comme celle du train prenant place au début du jeu.
Du côté du contenu, on aurait aimé que les développeurs profitent de cette réédition pour retoucher au jeu et lui donner un petit côté un peu plus moderne. Cela aurait signifié toucher à un mythe du jeu vidéo (et donc de s’attirer les critiques de fans beaucoup trop excessifs), et aurait impliqué des coûts de développement plus importants. Les deux titres de Capcom conservent leur rigidité originelle, dans les animations comme ses mécaniques. Les inventaires réduits, points de sauvegardes et autres joyeusetés d’un autre temps sont par moments difficiles à appréhender et on voit le réel fossé qu’il existe dans le jeu vidéo depuis 20 ans. Mais ce côté old school est tellement bon, après tout !