Pour tous les amateurs de courses automobiles, et plus particulièrement de rallye, Sébastien Loeb est une véritable légende, un champion hors norme qui a tout remporté, ne laissant que des miettes à ses concurrents. Forcément, associer son nom à un jeu vidéo est une évidence, et Sébastien Loeb Rally EVO, disponible le 29 janvier sur Xbox One, PlayStation 4 et PC, va tenter de se tailler la part du lion dans une période assez creuse en sorties. Que vaut réellement le titre ?
Les fous du volant
Le jeu débute par un petit monologue de notre Alsacien préféré. Forcément, on remarque dès les premiers mots que le bonhomme est plus à l’aise avec un volant entre les mains qu’en parlant dans un micro. La portée du discours s’en ressent un peu, mais l’introduction annonce malgré tout la couleur : il va falloir devenir le meilleur, et cela passe par beaucoup d’entrainement, de travail, et le talent brut ne suffira pas.
Certes, je n’ai absolument aucun talent pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à jeu de courses, mais les mots de Seb n’en demeurent pas moins vrai. On est ici dans une vraie simulation, exigeante, et ne vous attendez pas à écraser la concurrence dès les premières spéciales.
Le jeu nous invite, si l’on souhaite se lancer dans le mode Carrière, à créer tout d’abord son équipe. On crée son pilote en choisissant quelques options assez basiques, puis idem avec le co-pilote. Mon fidèle Jordane va donc m’accompagner pour que nous soyons les porte-étendards de Conso-Mag Racing Team, tout nouveau team sur le circuit. On se lance ensuite dans le grand bain, en commençant par une phase d’apprentissage. Et là, c’est le drame. Du moins, ça l’est pour moi, plus habitué à briller sur Need for Speed que sur Project CARS. Le jeu est ultra exigeant, même avec les assistances réglées au maximum. Chaque virage demande concentration et dextérité, et si le néophyte que je suis en prend pour son grade, cela devrait ravir les puristes. Et encore, Conso-Mag Racing Team débute et je ne suis aux commandes que d’une pauvre 106, j’ai peur d’imaginer ce que ça donnerait avec quelque chose de plus puissant.
Malgré tout, c’est un vrai plaisir de se lancer dans la compétition, notamment car la réalisation du jeu est réellement satisfaisante. On n’est pas au même niveau que certains titres de plus grande envergure comme un Forza Motorsport par exemple, mais le niveau affiché par le titre développé par Milestone est malgré tout très bon. Les voitures sont très bien modélisées et subissent des dégâts très réalistes. Chaque impact a non seulement une incidence esthétique sur le véhicule (notre 106 ne ressemble plus à grand-chose, mais c’est mon co-pilote qui a dit « gauche » au lieu de « droite », je vous assure !), mais les performances de la voiture sont également affectées. N’espérez pas pouvoir briller alors que vous avez ruiné la direction ou le moteur de votre bagnole, c’est peine perdue !
Joue la comme Loeb
En dehors du gameplay plutôt réussi, l’une des grandes forces de ce Sébastien Loeb Rally EVO réside dans ses modes de jeu qui, s’ils sont assez classiques, restent malgré tout assez nombreux et complet. En plus des choses assez convenues, on retrouve le tout nouveau Sébastien Loeb Expérience, qui se propose de retracer le parcours du champion. L’intégralité des chapitres est disponible d’entrée de jeu, nous proposant de nous glisser dans chacune des voitures qu’a piloté Loeb, au cours de 27 épreuves variées. De la C4 bien connue jusqu’à la 208 préparée spécialement par Peugeot pour la célèbre épreuve de Pike Peaks, on retrouve énormément de défis et de sensations différentes. Un régal pour les fans, d’autant plus que chaque chapitre est introduit par de longues vidéos durant lesquels Loeb revient sur les moments forts de sa carrière, argumentant à base de longues anecdotes et détails techniques. Vraiment intéressant.
En termes de contenu, le jeu fait également le boulot, avec 8 destinations différentes (Alsace, Finlande, Suède, Australie, …) composées chacune de 8 spéciales. 64 courses au total donc, qu’il est possible de parcourir au volant d’une bonne cinquantaine de bolides, 70 environ en comptant les différentes variantes. Bref, de quoi se faire plaisir !
Enfin, clôturons ce test en signalant que nous avons eu le plaisir de tester une version PS4 du titre. Pourquoi cette remarque, que nous ne faisons pas habituellement ? Simplement car il semblerait que la version Xbox One soit beaucoup moins convaincante d’un point de vue graphique, avec un clipping et de l’aliasing très présents, tandis que les textures sont beaucoup moins convaincantes que sur la console de Sony. Pensez à prendre tout cela en compte au moment de votre achat, surtout si vous avez la chance de posséder les deux machines.