Parmi les nombreux (et très souvent excellents) jeux proposés par l’éditeur Iello, un nom ressort un petit peu plus régulièrement que les autres : Smash Up. Il s’agit d’un jeu d’affrontement à base de cartes où le but est de conquérir différentes bases mais aussi d’anéantir ses adversaires et le tout dans un univers délicieusement décalé. Fun et baston entre amis, il n’en fallait pas plus pour titiller notre curiosité. Nous nous sommes donc penchés sur cet ovni ludique qui a déjà conquis de nombreux joueurs.
Les différents magiciens, pirates, dinosaures, robots, zombies et autres créatures du petit peuple ont bien conscience qu’ils ne parviendront pas à conquérir le monde sans aide. Alors, ils forment des alliances, souvent contre-nature. Si vous voulez savoir qui de l’armée des dinosaures-ninjas ou des zombies-aliens sera la plus apte à régner sur le cimetière d’Evans City ou le Vaisseau-Amiral, vous êtes au bon endroit. Smash Up est complètement délirant et c’est tant mieux, c’est le but avoué.
Dans Smash Up, chaque joueur choisit donc deux factions dont il va mélanger les cartes pour créer son improbable armée et aller livrer bataille. Un certain nombre de bases à conquérir est ensuite disposé au centre de la table. C’est aussi simple que ça et c’est déjà l’heure de la baston. A son tour, chaque belligérant choisit une créature ou une action (ou les deux) de sa main et la joue sur une base. Il en applique immédiatement l’effet et en savoure les conséquences. Exemples : le récolteur alien renverra certaines créatures chez leur créateur alors que le raptor de combat augmentera la force de ses congénères présents sur la même base. Le premier à remplir les conditions de conquête d’une base en remporte les points. C’est la triste loi du plus fort (ou du plus malin), du darwinisme à la sauce geek en quelques sortes.
Le maître-mot quand on se lance dans Smash Up, c’est bien évidemment le fun. Après, ne le cachons pas, les quelques premières parties peuvent se révéler légèrement chaotiques car il faut prendre le temps de lire le court texte figurant sur chaque carte et de comprendre son implication sur la base ou vis-à-vis des autres créatures. Ceci dit, au fur et à mesure des parties (et ça vient vite), le jeu se dévoile et apporte une dose croissante d’amusement et de délire. Quand on maîtrise (même un peu) les différentes factions, on prend un plaisir jubilatoire à matraquer ses ennemis et à leur faire des coups fourrés !
Après avoir effectué les quelques pas hésitants propres aux néophytes, on prend la pleine mesure des qualités que cache Smash Up. Déjà, il est visuellement réussi et ce n’est jamais négligeable. Ensuite, il se révèle bien plus subtil que ses abords de gros jeu de baston pouvaient le laisser croire. Et enfin, le thème geeko-délirant est parfaitement respecté.
D’ailleurs, en parlant de l’univers du jeu, il a bien plus qu’inspiré les auteurs. Aujourd’hui, on dénombre près d’une dizaine d’extensions thématisées, chacune apportant son lot de nouvelles factions et de nouvelles bases. En vrac, vous y retrouverez des vampires, des chatons, des plantes carnivores, des cultistes aliénés de Cthulhu mais aussi des fourmis géantes, des ours montés et même des poneys. Chez Conso-Mag, on a plus particulièrement eu la chance de tester l’extension « conflit de générations » et donc d’ajouter des rock stars, des explorateurs, des oursons et des grand-mères à nos armées et l’extension « ressemblances fortuites » qui, comme son nom l’indique, ne s’est pas du tout inspirée des grandes franchises de l’univers geek et qui nous a donc mis aux prises avec des squatteurs de trône, des chevaliers des étoiles, des changeformers et des voyageurs de l’espace (fortuites, on vous a dit !). Imaginez donc le Pied du Roi profiter du Club de Tricot pour attaquer la base des Cités d’Or et vous aurez un aperçu du joyeux foutoir dans lequel Smash Up va vous plonger.
En conclusion, en plus d’être un jeu particulièrement accessible et rafraichissant par son côté décalé (et assumé), Smash Up se révèle un excellent jeu d’ambiance auquel les multiples extensions assurent une rejouabilité quasi infinie.
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