Netflix frappe un grand coup en proposant en exclusivité le film St. Vincent avec le génial Bill Murray.

Une jolie comédie qui s’amuse avec les codes du genre.

L’histoire de St. Vincent semble déjà vue : Oliver, un jeune garçon dont les parents viennent de divorcer se retrouve seul toute la journée, il se lie alors d’amitié, avec Vincent, son voisin, un retraité hédoniste et misanthrope dont la vie ne tourne qu’autour de l’alcool, du jeu, et des prostituées. Mais le réalisateur Theodore Melfi réussi cependant à nous proposer une comédie fraîche, drôle, agréable et émouvante. Même si le film est rempli de clichés, il fait un bien fou, et nous permet de passer un très bon moment. Et finalement, le fait de jouer sur les clichés de la comédie américaine nous permet de rentrer très rapidement dans le film et de nous attacher dès les premières minutes au personnage de Vincent interprété par Bill Murray. Là où dans de mauvaises comédies on s’attarderait très, voire trop longtemps sur les émotions pour arracher une larme au spectateur, ici les séquences s’enchaînent assez vite nous faisant passer du rire aux larmes sans arrêt. Tout est fait avec beaucoup de finesse, et pourtant les thèmes abordés auraient pu apporter beaucoup de lourdeur au film. Ainsi, il y a dans St. Vincent l’ensemble des ingrédients qui permettent la recette parfaite du tire larme: le pauvre petit garçon martyrisé à l’école qui se retrouve seul parce que sa pauvre grosse maman (Melissa McCarthy) doit travailler très tard pour payer les factures que son enfoiré d’ex-mari lui laisse sur les bras, le vieux monsieur grincheux dont la femme est gravement malade et qui va devenir grâce au pauvre petit garçon sympathique. Ça aurait pu être lourd et au contraire ça ne l’est pas grâce à un scénario très juste qui nous propose des personnages finement écrits et qui évite de tomber dans le pathos. Même le happy end attendu est émouvant. Theodore Melfi, qui nous propose ici son premier film, semble donc être un réalisateur et un auteur malin qui s’amuse avec les codes du genre. Même au niveau de l’image c’est assez classique et pourtant là encore ça fonctionne à merveille, le but est tout simplement de mettre en avant l’histoire et surtout les personnages.

Qui est Vincent ?

Vieux, irascible, imbuvable, méchant, grognon, mais aussi attachant, émouvant, et drôle. Voilà quelques adjectifs qui définissent bien le personnage de Vincent, un vieil homme grincheux interprété avec beaucoup de justesse par le monstre sacré de la comédie américaine, Bill Murray. Ce personnage lui sied à merveille, c’est normal puisqu’il a été écrit pour lui. En fait, Vincent c’est Bill, l’acteur joue presque son propre rôle finalement tellement le personnage lui ressemble. On peut alors se demander l’intérêt pour Murray de jouer un personnage si proche de sa propre vie. Et pourtant il arrive encore à surprendre avec ce personnage de faux méchant au grand cœur. Un visage dur et cynique, des répliques cinglantes, des actions irréfléchies, oui Vincent correspond bien à la légende Bill Murray. L’acteur livre une prestation sensationnelle et touchante, il arrive juste par son regard à apporter de la tendresse à ce personnage bourru. Le reste du casting est impeccable, parfois surprenant, et participe à apporter beaucoup de justesse au film. Melissa McCarthy que l’on a l’habitude de voir en temps normal dans des comédies poilantes comme Mes meilleures amies nous surprend dans un rôle de mère courage, tout comme Naomi Watts qui étonne avec ce rôle de prostituée au fort accent russe. Enfin, un coup de cœur pour le tout jeune mais pourtant prometteur Jaeden Lieberher qui incarne à la perfection Oliver, il apporte beaucoup de fraîcheur au film.

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