Dans une fin d’année habituellement réservée aux deux mastodontes que sont Call of Duty et Battlefield, un autre FPS veut sa part du gâteau. Avec Titanfall 2, Electronic Arts tente de partir les bases solides du premier épisode, tout en gommant les défauts malheureusement rédhibitoires de ce dernier. Un combo séduisant sur le papier, qui doit trouver son écho manette en main. Les titans vont-ils réussir à frapper très fort, cette fois-ci ?

Une campagne solo mémorable

Le principal défaut du premier épisode résidait dans l’absence d’un véritable mode solo. C’est donc tout naturellement que nous nous sommes dirigés en priorité vers la campagne de ce nouvel opus, bien présente cette fois-ci en face du multi. Très rapidement, on découvre que les développeurs tiennent leurs promesses en nous catapultant au milieu d’une aventure dantesque. On incarne John Cooper, un bidasse qui souhaite devenir Pilote. Les Pilotes, ce sont ces super-soldats capables de prouesses impressionnantes : doubles-sauts, wallruns, glissades. Mieux, ils sont surtout habilités à piloter les Titans, ces gigantesques robots de guerre qui sont au cœur des affrontements du monde de Titanfall 2.

Après un très rapide tuto nous permettant d’assimiler les commandes, assez classiques au demeurant, on plonge directement dans le feu de l’action. Très vite, en pleine mission, le Pilote du Titan qui nous accompagne est touché et, dans son dernier souffle, nous confie la propriété du Titan. C’est alors le début d’une histoire incroyable. BT (c’est le petit nom du Titan) est doté d’une conscience qui lui est propre, et la relation entre Cooper et son mécha va être travaillée tout au long du scénario. Ce dernier nous parle, nous donne des conseils, va nous sauver la vie à pas mal de reprises – et inversement. Il est possible de choisir occasionnellement les phrases que l’on veut lancer à notre acolyte de métal, ce qui renforce encore un peu le relationnel.

Au-delà de cet aspect, l’aventure solo de Titanfall 2 est la meilleure campagne que l’on ait vu dans un FPS depuis bien longtemps. Premièrement, le gameplay double (à pieds ou à bord du mécha) permet de varier régulièrement la façon de ressentir le jeu. A la souplesse et l’agilité du Pilote s’oppose la puissance brute et dévastatrice du robot. Mais au-delà de cela, chaque “niveau” est l’occasion de découvrir un nouvel environnement, et bien souvent d’inclure un nouvel élément dans le gameplay. On a particulièrement apprécié un niveau assez spécial qui permet de faire des bons dans le temps d’un simple clic, apportant son petit lot de jouissance niveau gameplay. On se retrouve devant un mur démoli qui nous empêche de passer ? Pas de souci, en faisant un bon dans le passé, il suffit d’emprunter la porte du bâtiment qui se dresse encore fièrement à cet emplacement. Les allers-retours sont nombreux, certains devant s’effectuer à une vitesse éclair pour esquiver différents obstacles, etc. Impressionnant. Et il ne s’agit là que d’une des brillantes idées implantées dans le jeu par les développeurs. C’est simple, la petite dizaine d’heures nécessaire à boucler la campagne est parfaite, absolument. Et ce n’est pas le manque d’inspiration ponctuel que l’on peut ressentir sur des niveaux un peu trop “couloirs” qui vient changer quoi que ce soit à la donne.

Un multijoueur toujours aussi bon

La quête solo remplit admirablement son rôle. Le multijoueur, pour sa part, n’est pas en reste. Les développeurs s’inspirent très grandement de l’épisode précédent pour créer cette suite, en gommant ses principaux défauts. Déjà, on voit le nombre de modes de jeu passer à 13. Si certains sont assez peu souvent joués, ils ont le mérite d’exister et permettent de varier les plaisirs dès qu’un semblant de lassitude point le bout de son nez.

On apprécie tout particulièrement le mode Chasse aux Primes, vraiment sympa. Chaque frag rapporte une quantité donnée d’argent, et une mort nous fait perdre la moitié des gains. A un moment, les deux banques de la map ouvrent pour une durée limitée. Chacun tente alors d’aller y déposer son butin pour rapporter autant de points à son équipe. Ces zones stratégiques apportent un vrai bonus en termes d’enjeu, avec leurs lots d’embuscades et autres pièges. On adore !

Respawn a choisi également de réduire la taille des cartes (plus nombreuses, par ailleurs). On se retrouve ainsi avec des maps condensées, rendant les affrontements beaucoup plus intenses et intéressants.

Malgré tout, en dépit de ces qualités intrinsèques indéniables, on a du mal à imaginer Titanfall 2 s’installer dans la durée et parvenir à une longévité aussi importante que celle d’un Battlefield 1 ou d’un Call of Duty : Infinite Warfare, aussi décrié soit-il.

Enfin, un petit mot sur la partie technique du jeu, afin de conclure ce test. Titanfall 2 est vraiment joli, et certains environnements extérieurs sont magnifiques. Les planètes étrangères offrent un rendu superbe. En revanche, on reste un peu sur notre faim sur les décors intérieurs, beaucoup plus conventionnels et qui auraient mérité un peu plus de travail. Il faut dire que le niveau d’exigence est d’autant plus élevé que ce test débarque directement après celui de Battlefield 1, véritable claque graphique.

Côté sons, c’est du très bon boulot. Les musiques et bruitages collent très bien à l’ambiance (même si on regrette que quelques armes sonnent un peu « creux » malgré tout). On a beaucoup aimé les doublages français bien foutus, avec notamment Joey Starr en grand méchant assez convaincant.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.