Quoi de plus intrigant que notre existence bouleversée par les chats ? Ces boules de poils qui partagent le quotidien de la plupart d’entre nous. C’est donc calée dans un coin confortable du canapé, mon chat ronronnant près de moi, que j’ai commencé ma lecture …
Demain les chats est le dernier livre de Bernard Werber, grand écrivain de SF notamment, publié aux éditions Albin Michel. Nous partons à la découverte de Paris à travers les yeux de Bastet, la chatte d’une jeune femme, Nathalie. Bastet n’a qu’une seule idée en tête, un seul but : communiquer avec les autres êtres vivants. C’est une quête qu’elle mène durant tout le livre, accompagnée par le chat de sa voisine, dans un monde toujours un peu plus dangereux.
On se rend compte que si pour nous, le monde est construit à notre hauteur, il paraît beaucoup plus grand et compliqué pour nos amis les chats. Néanmoins, nos deux mondes ne sont pas complètement différents… Ils fusionnent presque. Alors que nous nous pensons maîtres des chats, au point de contrôler leur vie, leur nourriture, leurs entrées et sorties dans les différentes pièces de notre maison, eux ne nous considèrent que comme leurs servants. En effet, ne rythment-ils pas un peu notre vie ? Peu à peu, les deux mondes complètement différents fusionnent et se renversent presque. A travers la manière dont les chats nous perçoivent, nous nous rendons compte des préjugés que nous avons à leur égard. Sont-ils seulement des peluches qui miaulent ? N’ont-ils pas, eux aussi, une certaine et grande part d’humanité ? La communication devient alors l’enjeu principal du roman, dont la fin, magnifique, se fait révélatrice.
A travers cette histoire de chats, la fiction nous fait entrevoir des problématiques actuelles dans une sorte de dystopie. C’est un livre qui n’est sans aucun doute pas dénué d’Histoire. Un thème important qui parcourt tout le roman à travers une approche pédagogique et une bonne dose d’humour, comme les petites citations qui débutent le roman, ou les rajouts de la postface.