Alors que le marché immobilier a explosé en 2019 avec une hausse de plus de 11 % sur l’année précédente, les banques et les spécialistes du marché se demandent à quoi s’attendre pour 2020. Cette hausse des ventes, est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
Un marché qui se porte bien
Le marché de l’immobilier en France se porte très bien. 2019 a vu près de 1.1 millions de transactions immobilières d’immeubles anciens se concrétiser, ce qui représente une progression de plus de 11 % par rapport à 2018. Résultat : les prix de l’immobilier en France risquent d’augmenter cette année de 1,5 % en moyenne dans l’Hexagone.
C’est évidemment une bonne nouvelle pour tout le commerce concentré autour de l’immobilier que ce soit pour les rénovations, pour l’entretien ou pour la sécurité. Puisque ces transactions n’impliquent pas de nouvelles constructions, on imagine facilement la demande en matériaux dans les commerces spécialisés dans la rénovation ainsi que pour les visiophones sans fil et autres produits pour sécuriser le nouveau domicile.
L’immobilier : une valeur sure
Bien que l’on puisse expliquer ce phénomène par la faiblesse historique des taux d’intérêt, il faut aussi tenir compte du fait que la pierre reste une valeur refuge pour les épargnants. En effet, la baisse d’attractivité des autres formes de placement (baisse de l’épargne-retraite, nouvelle diminution du rendement du livret A, …) renforce cet intérêt pour le domaine de l’immobilier.
Ces deux éléments font en sorte que le marché connaît une croissance dynamique depuis les cinq dernières années, et a pour conséquence la baisse constante du nombre de biens disponibles. Certains spécialistes parlent d’une possibilité de pénurie, tout au moins dans les grandes villes françaises. Certaines agences estiment aussi qu’un ajustement du marché pourrait se produire au second semestre, suite à une réduction du montant des crédits.
Des prix qui s’envolent
Cette croissance de la demande soutenue a fait en sorte que les prix de l’immobilier, déjà élevés, poursuivent leur envol sur tout le territoire français. Pour acheter un logement à Paris en 2019, on devait débourser 8 % de plus que l’année précédente, avec une hausse de plus de 11 % à Lyon.
Mais rien ne laisse croire que cette tendance devrait cesser bientôt. On parle d’un léger ralentissement possible, mais une continuité des hausses de prix de 1.5 %. Pour les grandes villes, ce pourcentage tournera plutôt autour de 5. Encore une fois, ce sont les acheteurs aux revenus plus modestes qui seront pénalisés par le marché.