« Je vais bien, ne t’en fais pas » d’Olivier Adam des éditions Pocket compte 156 pages. Littérature française, on aborde le thème de la disparition. Une adaptation cinématographique a vu le jour dans lequel l’auteur a participé à l’écriture du scénario. Mélanie Laurent interpréte le rôle de Claire (la fille) et Kad Merad celui du père.
Claire entretenait avec son frère Loïc une relation fusionnelle. Aîné de la famille il avait un statut protecteur, toujours là pour elle. Un jour, de retour de vacances, elle revient chez ses parent mais Loïc n’y est plus. Il est parti à la suite d’une dispute avec son père. Loïc veut parcourir le monde pour découvrir la vie.
Ce départ soudain va bouleverser Claire et ses parents Irène et Paul. L’absence est si longue, pesante. Combien de temps faudra-t-il attendre pour avoir de ses nouvelles ? Quand reviendra-t-il ?
Depuis son départ, pas une lettre à ses parents. Juste, deux, trois fois par mois, des cartes adressées à Claire. Quelques mots rapides : je pense à toi, je t’embrasse, je vais bien, ne t’en fais pas. Claire ne reçoit jamais plus de deux ou trois cartes du même endroit. Loïc va de ville en ville, sillonne les routes. Sur les cartes jamais un mot sur les parents, aucune explication sur ce qu’il fait, aucune référence à son départ, aux raisons de son départ. Juste un signe. Comme pour dire: je ne suis pas mort.
Un secret de famille pèse comme un boulet, ce qui rend la lecture assez particulière. Une relation familiale très pudique dépourvue de communication. Une histoire platonique qui est en même temps très profonde.
Je n’avais qu’une envie : connaître la vérité pour ne pas me faire ma propre vérité. La pudeur des personnages est extraordinaire. J’imaginais très bien Kad Merad dans le rôle du père. Je lisais et je me faisais le film à la fois. C’était magique.
Assez déçue par la fin qui ne correspondait en rien à mes attentes, ma déception a laissé place à la réflexion, me permettant d’apprécier d’autant plus cette lecture. Un excellent livre.