Frustrés par les derniers Fallout made in Bethesda et leur manie de la 3D intégrale ? Le retour du second mythe du jeu de rôle doté d’un univers post-nuke, à l’aube de la glorieuse décennie des années 90, devrait vous combler. Wasteland est de retour et il sent bon le old school.
Petit retour aux sources : c’est en 1988, juste avant les nineties donc, que Wasteland pointe le bout de son nez. Il devient très vite un jeu de rôle culte pour un public de connaisseurs qui ne l’a toujours pas oublié aujourd’hui. Bien avant Fallout, en 1997, il y avait donc Wasteland dans la catégorie des jeux post-nuke cultissimes.
Le genre post-nuke a connu, ces dernières années, un tournant majeur qui n’a pas plu à tous les joueurs, en particulier les nostalgiques de la période fin 80 et années 90. La reprise en main de la licence Fallout par Bethesda n’a clairement pas été du goût de tous malgré le travail immense entrepris sur Fallout 3 et Fallout : New Vegas. Lorsque l’on voit le casting derrière ce Wasteland 2, on se dit tout de suite que celui-ci veut se poser en alternative à ce qu’est devenu l’ancienne série phare d’Interplay. C’est via Kickstarter que le projet a été initié en 2012, réunissant 3 millions de dollars au lieu des 900.000 demandés à la base. Outre un monde plus grand et des portages sur plus de plateforme, le jeu a pu compter sur une collaboration avec Obsidian Entertainment, qui maîtrise plutôt bien son sujet.
Cette expertise et ces influences se ressentent sur le jeu. Wasteland 2 se présente comme un jeu de rôle en 3D, mais dans un style très old school, vu de ¾ à la façon des deux premiers Fallout. Pas vraiment un hasard, puisque le côté Obsidian de l’équipe a été représenté par Chris Avellone qui a travaillé sur New Vegas mais aussi … Fallout 2. Le gameplay ne devrait pas dépayser les fans de cette époque puisque la permissivité est mise en avant. Vous contrôlez 4 membres d’une escouade sensée remettre en ordre le peu de civilisation qui reste dans la région, vous pourrez recruter jusqu’à 3 membres supplémentaires parmi les PNJ du jeu, du moins ceux qui voudront bien vous suivre. 7 caractéristiques générales et 29 compétences sont au menus, qu’il vous faut améliorer selon la manière dont vous voulez jouer. Comme toujours, vous pouvez la jouer fine et tabler sur votre pouvoir de persuasion pour régler les conflits par le dialogue ou tout miser sur vos muscles, à votre discrétion.
Les combats, parlons-en. Dans la tradition de l’aspect tactique, la zone de combat est découpée en grille, il vous faudra bien élaborer votre tactique, même si les ennemis sont parfois un peu neuneus. Comprenez par-là que les gaillards vont souvent faire les mêmes erreurs comme tous se regrouper à votre portée, en un point particulier. Une grenade et hop, terminé. Vos déplacements sont conditionnés par des points d’action dont il faut user avec parcimonie. L’optimisation de vos ressources et aussi déterminante et est conditionnée par votre préparation d’un combat. Embuscade, combat frontal, à vous de voir, mais le deux ne coûtent pas la même chose en termes de ressources.
Parlons déplacements d’un point à l’autre de la carte, puisque vous pouvez user de cette fonction. Mais attention, des combats aléatoires peuvent survenir, vous pouvez les fuir si vous en avez la capacité, sinon … la mort peut vous attendre au tournant. Cela ajoute de la tension selon l’état de votre groupe, mais peut clairement sembler lourd en terme de rythme. Enfin, le jeu souffre d’une facilité accrue par la trop grande présence de kit de soin. Dans un autre sens, le jeu ne propose pas de mini-map pour se repérer, seulement une petite boussole. A ne pas mettre entre toutes les mains.