Pour les fêtes, Ubisoft a décidé de faire confiance à Watch Dogs 2 pour occuper le terrain, la saga Assassin’s Creed ayant pris une année sabbatique. Le premier épisode avait énormément déçu les joueurs et la critique, les promesses des développeurs n’étant pas (toutes) respectées. Pour cette suite, les studios ont mis les bouchées doubles, ayant à cœur de regagner le cœur des fans. Le jeu est-il finalement à hauteur des attentes ? Réponse dans notre test complet.

Deuxième tentative

Watch Dogs premier du nom était, au mieux, un demi échec. Si nous l’avions assez bien accueilli dans nos colonnes, nous nous sommes rendus compte a posteriori qu’il souffrait de lacunes évidentes. L’un des principaux grief fait au titre reposait sur son manque de « personnalité » : au niveau de son personnage principal, Aiden Pearce ayant le charisme d’une tarte au flan, mais également de la ville en elle-même, le Chicago virtuel créé par les développeurs manquant cruellement de variété.

Pour cette suite, on a donc commencé par examiner à la loupe ces deux premiers points. Bonne nouvelle : il y a du mieux, du beaucoup mieux. L’aventure prend place à San Francisco, et on se rend bien vite compte que la ville californienne est autrement plus captivante. Esthétiquement tout d’abord, on débarque dans une ville aux couleurs chaudes, baignée de soleil, dans laquelle il est réellement plaisant de se balader. Si la ville n’est pas à l’échelle réelle, n’importe quelle personne ayant déjà eu la chance de visiter San Francisco pourra très facilement se balader et retrouver ses repères. Comme toujours, les principaux lieux célèbres de la ville on été reproduits, et on peut par exemple aller se balader à Alcatraz, ou encore rendre une petite visite aux lions de mer du Pier 39.

San Francisco propose par ailleurs des décors beaucoup plus propices à créer un univers vidéoludique amusant. Ses dénivelés vertigineux sont géniaux, et on découvre une variété en dehors de la ville qui propose des variations dans le gameplay vraiment sympa : forêts, montagnes, plages, sont autant de nouveaux terrains de jeu.Vraiment sympa.

Si Aiden Pearce était un héros mollasson, pas vraiment captivant, embarqué dans une histoire de vengeance franchement déprimante, Marcus Holloway est autrement plus cool. Globalement, Watch Dogs 2 prend le pari de proposer une aventure beaucoup plus légère dans son allure, quitte à tomber parfois dans le cliché de l’ado geekos assez gênant. Il n’empêche que cela permet de se retrouver avec un personnage amusant, balançant des blagues en permanence. Au niveau scénario, on se rapproche beaucoup plus d’un GTA, avec des thèmes importants (le contrôle façon Big Brother, les sectes, …) dénoncés via un second degré beaucoup plus développé. Celui-ci nous propose de rejoindre Dedsec, un groupe de hacker souhaitant combattre Blume, constructeur du CtOS 2.0, un système de ville connectée ultra intrusif. Globalement, cela fonctionne assez bien, même si on regrette souvent l’exagération de certains traits de caractères, « parce que ça semble cool ».

Gameplay 2.0

En parallèle, Watch Dogs 2 conserve les bases de gameplay de son aîné, en l’améliorant au mieux. On conserve le système d’intrusion dans les caméras du monde entier, permettant de voir ce qu’il se passe partout et d’interagir avec des éléments du décor en un temps record. Une phase d’observation obligatoire dans la plupart des situations, cette suite faisant réellement la part belle à l’infiltration. Marcus va devoir, pour chaque mission ou presque, entrer en douce dans un bâtiment pour récupérer des informations, pirater un disque dur, etc. Ces phases sont réellement intéressantes, d’autant plus que les capacités du personnage ont évolué. Il dispose notamment d’un petit véhicule roulant à déployer, permettant d’accéder à des endroits autrement inaccessibles. Un peu plus tard dans le jeu, un drone fait également son apparition pour multiplier encore les possibilités.

Le gameplay a été peaufiné également avec l’ajout/modification de puzzles vraiment sympa, et s’affichant directement sur le terrain de jeu, là où le précédent épisode se contentait de nous plonger dans des écrans différents. Le rendu est vraiment classe, et nous force parfois à nous déplacer pour obtenir le meilleur angle de vue possible sur la situation. Certains passages du genre en temps limité sont vraiment complexes et n’ont pas fini de vous faire stresser, vous pouvez nous croire ! Globalement, le titre offre d’ailleurs pas mal de passages très compliqués, chaque détection par l’ennemi étant bien souvent synonyme de mort. Malgré tout, on a énormément apprécié notre partie, les missions étant relativement variées du début à la fin. Bien sûr, on retrouve beaucoup de situations similaires au cours de l’aventure, mais jamais on n’a l’impression de tourner en rond pour refaire encore et encore les mêmes choses, comme c’est le cas dans un Mafia 3 sorti récemment par exemple. Le multijoueur est par de son côté totalement intégré au solo, comme dans le précédent opus, et la recette fonctionne toujours aussi bien !

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