Alors que Resident Evil 7 est prévu pour fin janvier 2017, Capcom a cherché à se rappeler au bon souvenir des gamers avec la sortie d’un triple pack reprenant les numéros 4, 5 et 6 de la saga. C’est un peu raté.
Faire du neuf vieux avec du vieux
Pour les mordus de zombies, l’arrivée du Triple Pack de Resident Evil fut une petite lueur dans une longue nuit noire. Il faut reconnaître que pour toute personne aimant tirer sur de la chaire morte qui se tortille dans l’espoir de manger votre cerveau, le temps semblait long depuis les derniers titres dignes de ce nom dans la catégorie (rappelons-nous que Dying Light a déjà presque deux ans). Certes Dead Rising 4 et Resident Evil 7 devraient débarquer dans quelques semaines et Days Gone voire Dead Island 2 dans le courant 2017 (quoiqu’on désespère un peu concernant ce dernier) mais la promesse de cette belle cuvée à venir ne suffisait pas à réduire la sensation de manque actuelle. Aussi, on n’a pas vu d’un trop mauvais œil la réédition des trois derniers volets de la saga mythique de chez Capcom. On l’a plutôt comparée à un patch qu’un gros fumeur se collerait sur le bras pour supporter un vol commercial de 30 heures entre un enfant qui pleure et une mamie au côlon irritable.
Hélas, comme pour le patch, le résultat n’est pas à la hauteur de nos attentes. Explications. Évidemment, nous savions que Capcom s’était contenté de ressortir les invendus de ses vieux tiroirs sans y retravailler le moins du monde (aucune amélioration graphique par exemple). Mais fi ! Ne s’agit-il pas là d’une saga qui a accompagné nos premières années balbutiantes dans le monde du jeu-vidéo ? Ne s’agit-il pas là de titres que nous vantions, l’œil rougi, dans la cour de récré à nos amis qui avaient fait la grave erreur de leur préférer Far Cry (oui, le premier) ou Alexandra Ledermann 5 : l’héritage du haras ? Bref, impossible d’être déçus ! Alors, fébriles mais confiants, nous avons lancé le premier jeu, Resident Evil 4…
Et là, bardaf, le gros coup de sandale dans les globes oculaires. Des graphismes à couper au couteau, un manque total de fluidité, des ennemis aussi lents que stupides. Nous qui pensions que les chefs-d’œuvre étaient immortels… Et bien non, la réalité vient douloureusement nous rappeler que parfois les icônes vieillissent mal (l’exemple de Brigitte Bardot aurait pourtant dû nous mettre la puce à l’oreille).
Évidemment, ces défauts s’améliorent au fur et à mesure que l’on avance dans la saga (le 4 est sorti en janvier 2005, le 5 en mars 2009 et le 6 en octobre 2012) et certains trouveront de l’intérêt à observer ce condensé d’évolution dans les jeux-vidéos. Quant à nous, nous sommes plus circonspects. Nous mentirions si nous disions n’avoir pris aucun plaisir à retrouver nos sensations d’alors et à « headshooter » des hordes de zombies mais l’ensemble accuse grandement le poids des ans. A réserver aux nostalgiques et aux (trop) impatients de voir arriver Resident Evil 7.