Développé par le studio islandais Myrkur Games, Echoes of the End est le fruit d’un projet qui a pris son temps avant d’arriver sur nos consoles. Annoncé il y a plusieurs années comme une production intermédiaire entre l’indépendant et le grand spectacle, il a toujours affiché l’ambition de raconter une aventure forte, intimiste mais visuellement marquante. L’objectif était clair : se hisser dans la lignée des grands jeux narratifs récents, sans pour autant prétendre disposer des mêmes moyens qu’un mastodonte tel que Santa Monica ou Ninja Theory.
Au cœur de cette aventure, on retrouve Ryn, une jeune femme dotée d’un pouvoir rare : c’est une vestigiale et cela aura une importance capitale dans le récit. Une « force » qui la place rapidement au centre de luttes de pouvoir et de secrets anciens, dans un univers directement inspiré des paysages et des mythes islandais. Suite à un événement concernant son frère, elle sera accompagnée d’Abram, un compagnon loyal, parfois maladroit, qui lui sert d’allié au combat comme dans les moments plus calmes. Leur relation constitue l’un des fils conducteurs du récit, entre soutien, complicité et désaccords, et donne une certaine chaleur à une intrigue qui, autrement, pourrait paraître un peu trop glaciale.
![9-1024x576 [Test PS5] Echoes of the End](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/08/9.png?resize=1024%2C576&ssl=1)
Dès les premières minutes, le jeu charme par son habillage. Les environnements majestueux (falaises vertigineuses, ruines de cités anciennes) dégagent une vraie identité et rappellent à chaque instant les ambitions artistiques du studio. Pour un titre qualifié de double A, le résultat impressionne. Mais ce vernis technique n’est pas exempt de défauts : textures qui se chargent tardivement, chutes de framerate et animations parfois approximatives viennent rappeler qu’on n’est pas devant un AAA au budget illimité. Abram, notamment, donne régulièrement l’impression de maîtriser la téléportation mieux que n’importe quel sorcier de l’univers…sauf que ce n’est pas volontaire. Un détail amusant, mais qui trahit le manque de finition de certaines animations.
![8-1024x576 [Test PS5] Echoes of the End](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/08/8.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
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Le gameplay reste dans la continuité de ce positionnement. Les combats, mélange de coups au corps-à-corps et de pouvoirs magiques, se montrent efficaces mais assez basiques. On prend un certain plaisir à éliminer ses adversaires, surtout grâce à quelques effets visuels spectaculaires, mais la profondeur reste limitée et la répétitivité guette si l’on enchaîne trop vite. Quelques énigmes viennent varier la progression et apportent un souffle de fraîcheur bienvenu, rappelant que l’aventure n’est pas uniquement pensée comme une succession d’affrontements.
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Côté sonore, le jeu se montre plus inégal. Les voix principales, uniquement disponibles en anglais, sont crédibles et parfois touchantes, mais les personnages secondaires manquent de conviction, comme s’ils découvraient le script à la minute. Les musiques, elles, remplissent correctement leur rôle mais peinent à s’imposer : elles accompagnent les scènes sans les sublimer et disparaissent aussitôt de la mémoire. Plus problématique encore, les sous-titres, ridiculement petits, rendent la lecture inconfortable, voire fatigante, surtout sur une télévision un peu éloignée. Pour un jeu narratif, c’est un choix étrange qui nuit directement à l’accessibilité.
![5-1024x576 [Test PS5] Echoes of the End](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/08/5.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
Enfin, la structure est volontairement linéaire. L’aventure se déroule en chapitres, sans monde ouvert ni quêtes annexes pour détourner le joueur de l’histoire principale. Ce choix assumé confère au jeu une clarté et une efficacité appréciables, même si certains regretteront le manque de grandeur et de liberté. Avec une quinzaine d’heures de jeu, Echoes of the End propose une durée de vie bien calibrée, suffisante pour raconter ce qu’il a à dire sans s’étirer inutilement.
Au final, le jeu ne prétend jamais surpasser les modèles dont il s’inspire, mais il réussit à tenir une place à part. Sa direction artistique généreuse, son duo attachant et son univers singulier compensent des combats trop sages et des maladresses techniques. Echoes of the End n’est pas un chef-d’œuvre, mais c’est une aventure sincère et soignée, qui rappelle qu’il existe une voie médiane entre les blockbusters spectaculaires et les petites productions indépendantes. Une expérience imparfaite, certes, mais attachante, qui mérite le détour pour qui accepte de fermer les yeux sur ses défauts… ou d’agrandir un peu les sous-titres.